DEBUSSY, RAVEL // Quatuors à cordes

Quatuor Talich,

La merveille du mariage des accents slaves avec le génie français.

12,00 

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Description

Il y a dans l’art des œuvres immuables destinées à traverser le temps, que ce soit par l’indestructibilité de leurs fondations ou leur constante régénération. Quand elles parviennent à exprimer quelque chose de primaire, quelque chose d’essentiel, et bouleversant de beauté, elles se nourrissent des êtres les plus qualifiés et les plus talentueux pour les servir et les porter. Quand ceux-ci enfin leur ont tout donné, se sont entièrement sacrifié au beau, d’autres arrivent pour entretenir cette flamme centenaire qui ne doit jamais s’éteindre.

Dans sa seconde incarnation, le Quatuor Talich s’apparente à une famille de la Slavie païenne, où les membres descendent d’un ancêtre lointain, et s’ils vivent sous l’autorité d’un chef élu, tous sont égaux et travaillent ensemble, afin de perpétuer l’œuvre de leurs prédécesseurs, de faire vivre la tradition. Le Quatuor Talich a révélé une philosophie, une approche de la musique qui lui est unique, un style instantanément identifiable : cette légèreté, cette spontanéité, cette imprévisibilité sont la signature des Talich.

Ce nouvel enregistrement consacré aux quatuors de Debussy et de Ravel, où les accents slaves des quatre Praguois se marient avec le génie français est une merveille. Cette réalisation est pour le Quatuor Talich une nouvelle étape dans son aventure, qui prouvera la versatilité d’une formation talentueuse et fière de ses racines.

 
 

Claude Debussy // Quatuor à cordes en Sol mineur, op. 10

 

  •  Animé et très décidé 6’12
  • Assez vif et bien rythmé 3’53
  • Andantino, doucement expressif 7’54
  • Très modéré 7’12

 

Maurice RAVEL // Quatuor à cordes en Fa majeur

  • Allegro moderato 7’51
  • Assez vif. Très rythmé 6’24
  • Très lent 8’13
  • Vif et agité 4’34

 

 

« Relief, douceur et plénitude » - Classica

On est heureux d’entendre un aussi beau, souple et chalereux Quatuor de Debussy sous les archets du Quatuor Talich, magnifiés par une prise de son rendant particulièrement justice au ton tendre et humain qu’ils imposent. Les quatre mouvements coulent sans efforts dans une euphonie heureuse.

Dans le Quatuor de Ravel, les langoureux secrets du deuxième thème sont rendus par un délicat sotto voce à fondre.

L’écoute de ce disque, accompagné d’illustrations et d’un texte attachants, dégage un réel sentiment de quiétude, quelque chose comme le goût du travail bien fait…

« Les Quatuors des éternels rivaux » - Diapason

Le Quatuor de Debussy est servi par une rare netteté polyphonique, alternant chaleur et objectivité.

Les Talich excellent davantage à animer jusqu’à l’incandescence l’épure ravélienne qu’à rendre irrésistible la progression plus rhapsodique du lyrisme de Debussy.

Simple revers de ces qualités, n’est-il pas ?

« Retour vers le futur » - Anaclase

Il y a trente ans (trente ans…) les micros de Georges Kisselhoff captaient le quatuor Talich interprétant en public les quatuors de Ravel et Debussy à l’Abbaye d’Ourscamps. Dans sa formation d’alors, le quatuor tchèque avait marqué les esprits en refusant de confondre impressionnisme et approximation, préférant des contrastes inédits et une franchise d’intonation faisant des compositeurs français de lointains cousins de Bartók et Janáček. Cette nouvelle interprétation semble se complaire à gommer encore davantage les différences entre ces deux piliers du répertoire chambriste français. Les allusions bigarrées y convoquent tantôt la musique folklorique tzigane, tantôt le vieux style fauréen ou franckiste.

Une introduction pas très incisive, animée mais pas très décidée, et les couleurs volatiles semblent insuffisamment fixées par la matière de l’archet. Toute question technique mise à part, on ne retrouve pas les touffeurs prolixes de la première gravure – et ce, malgré les légères imperfections du direct. La réalisation est superbe, le moiré impeccable des arrière-fonds mieux équilibré et d’une sorte de liquidité mobile remarquable.

L’Assez vif et bien rythmé présente une déclinaison sous toutes les coutures de l’art du pizzicato, alternant avec des passages legato un rien désincarnés. Dans l’Andantino, les quatre musiciens parviennent à cet impossible doucement expressif indiqué par Debussy. Le style est épuré mais ne remet en question ni l’expressivité, ni le « fondu » des instruments – un nocturne à la française, sans rien d’appuyé et de déclamatoire dans les interventions. Le final joue la carte d’une polyphonie prismatique, sans rien d’anguleux dans les changements de thèmes.

L’élévation infinie des premières mesures du Ravel sonnent ici sans les préciosités d’usage, même si la suite du discours amoureux a tendance à s’égaliser dans un beau son peut-être trop « romantisant ». Le Scherzo ne fait pas toujours entendre l’ambigüité des mesures à 3|4 et 6|4 autour desquelles s’organise cette étrange chorégraphie de lucioles. L’épisode central redonne un sens mélancolique à cette musique de l’intime : les archets des Talich y excellent.

Le Très lent est davantage articulé autour de la variation d’intensité lumineuse des différents motifs que sur l’étonnante et très improvisée manière de jouer sur l’élément rythmique, à la différence de l’enregistrement de leurs aînés en 1984 – d’une certaine manière plus « français » dans ce mouvement. La pétulante conclusion (Vif et agité) sait garder les pieds sur terre, malgré l’invitation au démonstratif et à l’épate. La précision quasi géométrique des figures giratoires fend l’armure avec une ivresse communicative.

Pour ne rien gâcher au plaisir de l’écoute, précisons que le label La Dolce Volta renoue avec la tradition trop rare du bel objet avec un livret fort bien illustré et remarquablement écrit.

« Le fruité des sonorités » - Le temps

Le Quatuor Talich – ici dans sa seconde version – aborde le fameux diptyque des Quatuors de Debussy et de Ravel. On appréciera leur chaleur vibrante. Le Quatuor en sol mineur de Debussy leur va particulièrement bien : le premier mouvement est franc et solaire, le mouvement lent tendre et fragile. Les musiciens jouent le Quatuorde Ravel avec un beau sens des climats. D’une grande délicatesse, le mouvement lent émeut par ses reflets irisés et diaphanes.

« La Dolce Volta se met à la musique de chambre » - Concertonet

Habilement scénarisé par la notice de présentation (“Une amitiée manquée”), le Quatuor Talich livre une interprétation enflammée et instrumentalement somptueuse, spectaculaire et généreuse, d’une expression intense et frémissante.

« Coup de cœur » - France Musique

Talich, le nom sonne comme une légende, un incontournable. Cela fait 40 ans que ce quatuor nous enchante avec des enregistrements de qualité.

Dans ce nouveau disque Ravel/Debussy, aucune déception, au contraire, une lecture vive, enjouée, tout en nuance. Si ce quatuor était auparavant associé à la musique tchèque, il prouve aujourd’hui qu’il peut aborder sans complexe tous les répertoires.

« Bien loin de la bienséance française » - Musikzen

Talich contre Talich. En 1984, le Quatuor Talich formation historique enregistre les Quatuors de Debussy et de Ravel : lumières et ombres très contrastées, atmosphères capiteuses, à mille lieux de la « bienséance française ».
En 2012, le Quatuor Talich nouvelle formation (recomposée en 1997) reprend le flambeau. Les deux œuvres, si souvent réunies au disque qu’on les croirait jumelles, avouent plus qu’à l’habitude leurs différences : réminiscences de Massenet autant que des Russes et de la musique tzigane chez le jeune Debussy, hommage à son maître Fauré à travers une construction déjà parfaite pour le non moins jeune Ravel.
Les Talich 2 réussissent mieux le Debussy, et du coup lui donnent l’avantage : sonorité riche, contrastes rêches, technique impeccable. Dans Ravel, ils sont plus terriens qu’aériens, à l’encontre là aussi de la tradition française, et tentent avec succès de briser la carapace.
Le disque, en tout cas, n’est pas qu’une version de plus, à ajouter (ou non) à celles, justement célèbres, des Quatuors Italiano ou LaSalle. Il peut même constituer un accès à ces chefs-d’œuvre pas si faciles à appréhender.

« Cordes sensibles » - CFDT Mag

Debussy et Ravel appartenaient à la même famille musicale, deux frères capables d’affronter les audaces de l’avant-garde sans jamais perdre le fil des émotions.

Malgré la zizanie que cherchaient à susciter leurs entourages respectifs, embarqués dans de vaines querelles, une véritable complicité les unissait. C’est donc à juste titre si l’on joue presque toujours ensemble le quatuor à cordes que chacun d’eux composa.

Le Quatuor Talich présente une interprétation nouvelle des deux oeuvres.

Autant le dire : c’est un vrai bonheur. Jan Talich junior, le fils du fondateur de cette formation, parvient à prolonger la tradition, mêlant rigueur et sensualité, chaleur des timbres et légèreté de ton.

L’un des grands disques de la rentrée.

« Talich et les deux frères » - Médiapart

Debussy, Ravel, treize ans d’écart : on pourrait croire deux frères que la vie sépare…

Et pourtant ce sont deux compositeurs animés d’une évidente complicité, deux amis vrais dont la rivalité surtout fut entretenue par des entourages fous furieux. Les Talich, comme on dit quand on veut frimer un brin, donner l’impression que l’on fréquente les artistes comme au bistrot du coin, présentent une version nouvelle de leur quatuor.

Et pourtant ce sont deux compositeurs animés d’une évidente complicité, deux amis vrais dont la rivalité surtout fut entretenue par des entourages fous furieux. Les Talich, comme on dit quand on veut frimer un brin, donner l’impression que l’on fréquente les artistes comme au bistrot du coin, présentent une version nouvelle de leur quatuor.

À l’orée de la forêt, l’enfant que nous redevenons s’effraie de ces déchirements. Quoi ? La pudeur pourrait-elle exprimer tant de passions ? Les romantiques du Rhin n’auraient-ils rien compris à l’exposé des sentiments ? C’est bien la profondeur des drames qui se joue dans ces deux partitions. Jusqu’au bout, les nuances et le sérieux se marient, tiennent un discours à la fois cohérent, net et sensible, au sujet de la quête infiinie du bonheur.

Loin de prendre la pose holywoodienne, tout autant rétif à la raideur, le Quatuor Talich bouleverse notre équilibre.

Une aventure indispensable.

« La continuité ! » - La Marseillaise

Le Quatuor Talich est un modèle. Fondé en 1964 par Jan Talich, rejeton d’une famille musicienne de Bohème, l’ensemble est rapidement devenu l’une des formations du genre les plus renommées. Au bout d’une trentaine d’années, Jan Talich junior a pris le relais de son père à la tête du quatuor qui s’est graduellement renouvelé.

Chose remarquable, les nouveaux Talich n’ont rien perdu des qualités de leurs aînés, en particulier dans leur répertoire de prédilection : Smetana, Dvorak, Janacek…

Dans les années 2000, c’est chez Calliope que les quatre Tchèques signent de beaux disques. Aujourd’hui, pour La Dolce Volta, dans un coffret luxueux, ils livrent le traditionnel couple Debussy & Ravel, fleuron de la musique de chambre française.

C’est superbe !

« Magistral» - Crescendo

Le quatuor Talich est de retour, et dans une forme éblouissante, dans ce disque Debussy-Ravel où il renouvelle la réussite de son premier essai chez Calliope, il y a bien longtemps déjà.

On retrouve ce même alliage de raffinement, d’énergie, de lyrisme désinhibé qui nous a toujours tant séduits par le passé. La musique s’écoule avec naturel, souplesse, évidence, et suscite un intérêt renouvelé à chaque instant. Et combien les quatre musiciens s’entendent-ils à trouver d’emblée le ton exact qui convient à ces pages que beaucoup d’autres ensembles ont réussies avec brio, certes, mais jamais peut-être avec une telle aisance dans la respiration et les phrasés. La prise de son, extraordinaire de présence, contribue pour beaucoup à la réussite de ce disque absolument indispensable, sans doute la référence moderne pour découvrir ces deux oeuvres si souvent proposées en  diptyque alors que bien des choses les différencient quant au style. A l’évidence, le quatuor Talich présente le cas, probablement unique dans l’histoire de l’interprétation, d’un ensemble dont la longue carrière – quarante ans – a vu tous ses membres être progressivement remplacés tout en conservant ses particularités et qualités d’origine. Il faut dire que lorsque le dernier musicien de la famille, Jan Talich jr, a repris les destinées du quatuor en 1997, il l’a fait dans un esprit de totale continuité qui perdure aujourd’hui encore. Et pourquoi irait-on se plaindre quand on côtoie à ce point la perfection?
A écouter et thésauriser de toute urgence.

Le Quatuor Talich, une âme de Bohême…

 

« Le Conservatoire de l’Europe » … C’est ainsi que l’on nomma, autrefois, la Bohême. Au cœur de l’Europe centrale, un peuple se dédia tout entier à l’art du chant. Au XIXe siècle, lorsque les musiciens tchèques se révélèrent aussi grands compositeurs qu’interprètes, ils donnèrent naissance à un répertoire chargé de traditions, de ces flammes transmises de génération en génération.

 

Václav Talich, fantastique chef d’orchestre, fut au siècle suivant, l’un des plus éminents artistes des pays danubiens. Jan, le neveu de Talich créa, en 1964, le quatuor à cordes qui porte son nom. En 1975, l’ensemble devint le Quatuor de la Philharmonie Tchèque. Auréolé de cette distinction, il acquit rapidement une reconnaissance internationale. La France devint sa seconde patrie et grâce au label Calliope, il grava quelques-unes des grandes références de la discographie, de Mozart à Janáček. La Dolce Volta a repris le flambeau et poursuit l’aventure qui ne peut s’interrompre.

 

Depuis un demi-siècle, et bien que les archets aient changé de main, la personnalité de l’ensemble révèle une permanence de styles : expressivité spontanée, délicieuse imprévisibilité des intonations, accentuations justes des rythmes populaires, absolue précision et, tout autant, sensation d’une fragilité miraculeuse. Durant toutes ces années, les Talich sont demeurés les ambassadeurs d’une prodigieuse histoire musicale, nourrie de la mémoire des torrents et châteaux de Bohême, de contes et légendes, des passions du peuple tchèque avant même qu’il ne se constitue en nation, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Multi-récompensés, les enregistrements du Quatuor sont à l’image de leur Second Quatuor “Lettres Intimes” de Janáček : la plus envoûtante des conversations en musique.

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