Description
Le Quintette en Sol mineur, op.57 est écrit en cinq mouvements, mais cache une forme tripartite très équilibrée : les deux premiers mouvements enchaînés font office de prélude et de fugue. Suit un scherzo, puis deux mouvements à nouveau enchaînés, en guise d’intermezzo et de finale. Cette rigueur formelle n’est sans doute pas étrangère au sentiment de plénitude qui émane du Quintette, qui va évoluer entre néo-classicisme assumé, dramatisme savamment construit et lyrisme intense.
Tout autre est le climat de l’étouffant Quatuor à cordes n° 8 en Ut mineur, op. 110. Nous sommes désormais en 1960… La vie du compositeur s’est encore assombrie, et il vient de traverser une grave crise d’inspiration. Dans Dresde en ruine, il tente de terminer la musique du film Cinq jours, cinq nuits.C’est en trois jours seulement, du 12 au 14 juillet, qu’il écrit un nouveau quatuor, le commentant ainsi :
« J’ai composé mon quatuor n° 8 en me disant que si je mourais un jour, personne ne songerait à écrire une œuvre en ma mémoire. Aussi ai-je décidé de l’écrire moi-même. On pourrait mettre sur la couverture « Dédié à l’auteur de ce quatuor ».