Description
Plus de deux siècles nous séparent de ses chefs-d’oeuvre et pourtant, il y a toujours en eux quelque chose de familier, d’émouvant, de proche de nous, hommes d’un autre temps.
Et puis, il y a de petits miracles : la rencontre entre Mozart et un petit nombre d’interprètes inspirés. Grâce au disque, nous avons tous connu cette expérience d’un moment de grâce ineffable, quand Clara Haskil ou Murray Perahia jouent un de ses concertos pour piano, quand Carlo-Maria Giulini dirige Don Giovanni, quand Tereza Berganza chante Cherubino, quand Arthur Grumiaux interprète une sonate ou un concerto pour violon, quand Bruno Walter empoigne ses ultimes symphonies ou le Requiem.
Cette acmée de l’émotion musicale nous l’avons revécue quand nous est parvenue à la fin des années 1990 l’intégrale des Quintettes par le Quatuor Talich et l’altiste Karel Rehak. Pour la première fois, ces oeuvres peu jouées en concert et même peu enregistrées apparaissaient dans toute leur évidence, leur force affective, leur incroyable beauté, complexe et pourtant immédiatement perceptible.