Description
Dans les années 1780, Haydn était considéré – plus encore que Mozart – comme le compositeur le plus grand et le plus célèbre d’Europe. Editeurs, promoteurs de concerts et cours allemandes, anglaises et françaises lui passaient de nombreuses commandes pour des œuvres de genres variés, de la musique de chambre à l’oratorio en passant par la symphonie.
Toutefois, c’est dans le courant de l’année 1786, qu’il reçut l’une des offres les plus surprenantes de sa carrière : la composition d’une musique instrumentale sur les Sept Dernières Paroles du Christ en Croix. Il ne pouvait imaginer qu’elle deviendrait successivement un quatuor, puis une pièce pour piano seul et, enfin, un oratorio en deux parties pour soprano, ténor, alto et basse soliste, chœur à quatre voix et orchestre. Une mutation unique à l’époque et qui ne s’explique pas uniquement par la renommée de la version originale.
Dès sa première édition parue chez Artaria, à Vienne, la version pour orchestre connut un succès retentissant. Il est vrai que la production du compositeur était alors remarquable. Il écrivit sa partition alors qu’il était également en plein travail sur les six Symphonies Parisiennes payées à prix d’or par le Comte d’Ogny qui organisait des concerts pour la Loge Olympique.
Dans la foulée de l’édition des Sept Dernières Paroles du Christ en Croix, Haydn réalisa la même année, en 1787, une transcription pour quatuor à cordes. Enfin, il donna son accord en vue d’une adaptation pour piano seul.
A Londres, en 1791, il donna les deux versions, celle pour orchestre et en quatuor. Ce fut un triomphe.