Description
Qu’elle est périlleuse à interpréter cette « Petite Musique de nuit », K.525 ! Dans cette pièce lumineuse – déjà par l’emploi de la tonalité de Sol majeur – Mozart célèbre les avantages de la reconnaissance officielle. La partition en quatre mouvements est destinée, à l’origine, pour quatuor à cordes, mais elle supporte tout aussi bien la pâte sonore d’une formation de chambre élargie.
« Enfin j’apprends quelque chose ! » se serait exclamé Mozart en découvrant divers manuscrits de Jean-Sébastien Bach et de Georg Friedrich Haendel chez son ami et protecteur, le baron Gottfried van Swieten. C’est dans sa bibliothèque qu’il s’initie durant deux ans au contrepoint le plus savant, presque à rebours de la mode viennoise de son époque. Il transcrit notamment plusieurs fugues de Jean-Sébastien Bach. La Fugue en ut mineur K.546 fut composée en 1783 et, à l’origine, pour deux claviers. En juin 1788, Mozart en réalisa une version pour cordes à laquelle il ajouta, en introduction, l’Adagio.
Mozart réalisa une impressionnante série de pièces dites de « divertissement », plus d’une trentaine en tout. Elles sont, pour l’essentiel, datées de sa période salzbourgeoise. Dans son propre catalogue, le terme se confond souvent avec ceux, entre autres, de « cassation » et de « sérénade », sans qu’il fît lui-même grand cas d’une définition plus précise. Toutefois, dans son esprit, il s’agissait essentiellement de partitions de musique de chambre bien qu’elles soient également connues soit sous les noms de « sinfonias » ou parfois même de « quatuors-divertimenti ».