OFFENBACH // Six duos pour violoncelles
Xavier Phillips, Anne Gastinel,
15,00 €
Jacques Offenbach auteur de musique pour violoncelle ? On l’oublie parfois mais le futur auteur de La Vie parisienne et d’Orphée aux Enfers était un immense virtuose d’un instrument qu’il avait étudié en Allemagne.
Lettre E, op.53 – Livre 3 en Do majeur
- I. Duo 7’28
- II. Andante 2’19
- III. Rondo 3’41
Lettre E, op.53 – Livre 2 en La mineur
- I. Duo 3’27
- II. Andante 1’19
- III. Allegro 2’45
Lettre E, op.53 – Livre 1 en Si bémol majeur
- I. Allegro 6’18
- II. Adagio 3’21
- III. Rondo 3’22
Lettre F, op.54 – Livre 2 en Mi majeur
- I. Allegro 8’11
- II. Andante 2’45
- III. Polonaise 4’55
Lettre C, op.51 – Livre 2 en Si mineur
- I. Allegro non troppo 4’58
- II. Cantabile 3’01
- III. Allegretto 2’36
Lettre D, op.52 – Livre 3 en Do majeur
- I. Tempo di Marcia 2’58
- II. Adagio 1’43
- III. Mouvement de Valse 2’20
- IV. Tempo di Marcia 2’08
Anne Gastinel
Anne Gastinel remporte, au Conservatoire de Lyon, le Premier Prix de violoncelle en 1986 et est admise la même année en troisième cycle au Conservatoire de Paris. Yo-Yo Ma, János Starker et Paul Tortelier, auprès desquels elle se perfectionne et qui marqueront profondément son évolution personnelle et musicale, reconnaissent déjà en elle la maturité d’une artiste à part. Elle remporte de nombreux prix dans les grands concours internationaux (Scheveningen, Prague, Rostropovitch) et commence dès lors à se produire dans toute l’Europe, définitivement révélée au grand public lors du Concours Eurovision 1990.
Reconnue par les plus grands comme l’ambassadrice du violoncelle, elle est choisie en 1997 par Marta Casals Istomin pour jouer pendant un an le mythique Matteo Goffriller de Pablo Casals.
Elle reçoit en 2006 la Victoire de la Musique dans la catégorie « Soliste de l’année » (après avoir obtenu les trophées « Jeunes Talents » et « Meilleur Enregistrement »).
Elle parcourt désormais le monde dans les plus belles salles aux côtés d’orchestres, de musiciens et de compositeurs avec lesquels elle aime échanger.
En musique de chambre, elle partage la scène avec Claire Désert, le Quatuor Hermès, Nicholas Angelich et Andreas Ottensamer, David Grimal et Philippe Cassard, Xavier Phillips ou encore Les Violoncelles Français.
Professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon depuis 2003, Anne Gastinel joue un violoncelle Testore de 1690.
Xavier Phillips
Xavier Phillips, la générosité en héritage
Elle est son eau et son air. Il n’est pas une journée qui ne soit remplie de musique dans la vie de Xavier Phillips. Il n’est pas une minute sans qu’il la respire, la pense, la parle. Elle coule dans ses veines ainsi depuis l’enfance. Ses parents pianistes prenant la mesure de cette réalité, ont renoncé à leurs carrières pour se consacrer à l’éducation musicale de leur fils et de son aîné violoniste, Jean-Marc Phillips Varjabédian.
Très tôt, il fréquente l’école de l’exigence et de la bienveillance auprès de Jacqueline Heuclin qui fut l’assistante de Maurice Gendron, puis de Philippe Muller au Conservatoire de Paris, enfin après une moisson de Prix de concours internationaux, celle de la générosité auprès de son idole qui deviendra son maître pendant dix-sept ans, Mstislav Rostropovitch. De lui il tient son credo : « on donne quelque chose en tant qu’artiste par ce que l’on fait, avec humilité, non pas en mettant en avant son égo ». Il sait l’immensité de ce qu’il lui doit : son inestimable enseignement, des concerts sous sa direction avec les plus prestigieux orchestres américains après ses débuts avec l’Orchestre de Paris, et cette passion de la transmission, son impérieuse nécessité.
Pour lui qui a tant reçu, l’enseignement n’est pas dissociable de sa vie de concertiste. « Il faut porter attention aux autres, il faut se décentrer, Il faut donner » insiste-t-il. À la Haute École de Musique de Lausanne, site de Sion, ses étudiants apprennent que l’on ne triche pas en musique. Elle est affaire de passion, de vérité. « Il faut certes défendre la musique telle qu’elle est écrite, mais surtout telle que le compositeur ou la compositrice l’a rêvée ». Voici comment Xavier Phillips conçoit sa mission d’interprète. Voici les valeurs qu’il transmet. Lui qui s’est construit avec le temps, le vécu, veut aussi rendre ses élèves plus forts. « Il est un roc, quelqu’un de rare, d’une grande intégrité humaine et artistique » dit de lui François-Frédéric Guy, l’un de ses partenaires de musique de chambre.
Jouer en trio ou quatuor constitués suppose, si ce n’est pour certains l’exclusive, un engagement au long cours. Xavier Phillips a choisi de vivre la musique par le fil de nouvelles rencontres, au gré d’affinités, d’envies partagées avec ce pianiste et tant d’autres musiciens dont Tedi Papavrami, Anne Gastinel, Cédric Tiberghien…et bien sûr avec son frère Jean-Marc Phillips-Varjabédian. Tous deux gravent au disque Kodály, Ravel, et font parler ensemble leurs racines arméniennes avec Khatchatourian, Babadjanian, Komitas…
Son horizon musical est vaste, infini. La découverte, la nouveauté font palpiter son cœur de musicien tout autant que les œuvres de Beethoven, Brahms, Offenbach ou Fauré, rejointes désormais par celles de Jaëll et de Sohy. Dans les pas de Rostropovitch, il se passionne pour Prokofiev, Chostakovitch, Dutilleux, Britten et leurs pièces concertantes. Lorsque « son » Matteo Gofriller de 1710 et lui prennent place devant l’essaim de l’orchestre, commence une aventure électrisante. Le sentiment de courir un formidable danger, jamais le même, se mêle à l’exaltation du jeu, au plaisir décuplé du son et de l’échange. Les muscles, le souffle, l’esprit mobilisés, la musique à fleur d’archet, alors il ne cherche plus, il trouve…