

QUATUOR TALICH 5
Le
Sextuor à cordes n° 1 en Si bémol majeur, opus 18
n’échappe pas à cette
manifestation du doute et c’est avec prudence que Brahms en confia la création, le
20 octobre 1860 à Hanovre, aux musiciens réunis par le violoniste Joseph Joachim.
Le succès fut immédiat. La fraîcheur et le sentiment de bonheur puisant aux sources
du classicisme allemand séduisirent le public. Sous la plume du compositeur,
le
Sextuor
n’a rien de l’image d’un divertissement classique. Il s’agit d’une page
profondément romantique, mais dont la texture ne renonce pas aux longs
développements, à des phrases aux rythmes et aux climats irréguliers. La pièce prit
le surnom de
Frühlingssextett - sextuor du printemps
- un hommage sans ambiguïté à
Beethoven.
L’élégance, la subtilité, l’apparence de naturel dissimulent ici les efforts de l’écriture
au point que le jeune Brahms confia la relecture du manuscrit à Joachim. Celui-ci
proposa des modifications importantes, mais nécessaires, rendant l’interprétation
plus libre encore. Brahms suivit des conseils aussi avisés.