BACH // Le clavier bien tempéré

Cédric Pescia,

À 42 ans, le pianiste suisse Cédric Pescia magnifie le Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach. Il  y installe en quelques instants un « théâtre acoustique ». Voici l’aveuglante évidence d’un grand interprète.

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25,00 

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Description

Robert Schumann, qui révérait Jean-Sébastien Bach, préconisait que les jeunes pianistes fissent des deux Livres du Clavier bien tempéré leur « pain quotidien ». Le recueil est en effet familier à beaucoup dès le plus jeune âge, mais la plupart des interprètes (pianistes, clavecinistes et même les organistes) ne le donnent en concert et ne l’enregistrent qu’après l’avoir pétri chaque jour et en « secret ».

On aborde le Clavier bien tempéré comme les acteurs incarnent le Roi Lear de Shakespeare ou les chanteurs Le Voyage d’hiver de Schubert, une fois l’âge venu. Eprouvant pour les doigts, le cycle l’est peut-être plus encore pour le cerveau : il faut conférer à ces préludes stylistiquement si différenciés et à ces fugues complexes une cohérence générale qui n’amoindrisse pas la singularité de leurs parties. Chaque maillon du Clavier bien tempéré peut être une chose et son inverse.

 
 

CD 1 / Livre I
  • Prélude I en Ut majeur BWV 846 1’51
  • Fugue I en Ut majeur BWV 846 2’11
  • Prélude II en Ut mineur BWV 847 1’27
  • Fugue II en Ut mineur BWV 847 1’37
  • Prélude III en Ut dièse majeur BWV 848 1’06
  • Fugue III en Ut dièse majeur BWV 848 2’12
  • Prélude IV en Ut dièse mineur BWV 849 3’08
  • Fugue IV en Ut dièse mineur BWV 849 4’28
  • Prélude V en Ré majeur BWV 850 2’23
  • Fugue V en Ré majeur BWV 850 2’05
  • Prélude VI en Ré mineur BWV 851 1’25
  • Fugue VI en Ré mineur BWV 851 2’15
  • Prélude VII en Mi bémol majeur BWV 852 3’29
  • Fugue VII en Mi bémol majeur BWV 852 1’33
  • Prélude VIII en Mi bémol mineur BWV 853 3’13
  • Fugue VIII en Ré dièse mineur BWV 853 6’03
  • Prélude IX en Mi majeur BWV 854 1’26
  • Fugue IX en Mi majeur BWV 854 1’11
  • Prélude X en Mi mineur BWV 855 2’22
  • Fugue X en Mi mineur BWV 855 1’03
  • Prélude XI en Fa majeur BWV 856 0’54
  • Fugue XI en Fa majeur BWV 856 1’14
  • Prélude XII en Fa mineur BWV 857 2’17
  • Fugue XII en Fa mineur BWV 857 5’25
CD 2 / Livre I
  • Prélude XIII en Fa dièse majeur BWV 858 1’20
  • Fugue XIII en Fa dièse majeur BWV 858 1’40
  • Prélude XIV en Fa dièse mineur BWV 859 1’01
  • Fugue XIV en Fa dièse mineur BWV 859 3’12
  • Prélude XV en Sol majeur BWV 860 0’55
  • Fugue XV en Sol majeur BWV 860 2’47
  • Prélude XVI en Sol mineur BWV 861 2’07
  • Fugue XVI en Sol mineur BWV 861 2’13
  • Prélude XVII en La bémol majeur BWV 862 1’18
  • Fugue XVII en La bémol majeur BWV 862 3’01
  • Prélude XVIII en Sol dièse mineur BWV 863 2’06
  • Fugue XVIII en Sol dièse mineur BWV 863 3’37
  • Prélude XIX en La majeur BWV 864 1’16
  • Fugue XIX en La majeur BWV 864 2’10
  • Prélude XX en La mineur BWV 865 0’55
  • Fugue XX en La mineur BWV 865 4’29
  • Prélude XXI en Si bémol majeur BWV 866 1’14
  • Fugue XXI en Si bémol majeur BWV 866 1’34
  • Prélude XXII en Si bémol mineur BWV 867 2’55
  • Fugue XXII en Si bémol mineur BWV 867 3’29
  • Prélude XXIII en Si majeur BWV 868 0’59
  • Fugue XXIII en Si majeur BWV 868 2’38
  • Prélude XXIV en Si mineur BWV 869 6’36
  • Fugue XXIV en Si mineur BWV 869 7’03
CD 3 / Livre II
  • Prélude I en Ut majeur BWV 870 2’44
  • Fugue I en Ut majeur BWV 870 1’32
  • Prélude II en Ut mineur BWV 871 2’12
  • Fugue II en Ut mineur BWV 871 2’34
  • Prélude III en Ut dièse majeur BWV 872 1’40
  • Fugue III en Ut dièse majeur BWV 872 1’34
  • Prélude IV en Ut dièse mineur BWV 873 4’58
  • Fugue IV en Ut dièse mineur BWV 873 2’03
  • Prélude V en Ré majeur BWV BWV 874 4’47
  • Fugue V en Ré majeur BWV BWV 874 3’21
  • Prélude VI en Ré mineur BWV 875 1’20
  • Fugue VI en Ré mineur BWV 875 1’58
  • Prélude VII en Mi bémol majeur BWV 876 2’56
  • Fugue VII en Mi bémol majeur BWV 876 1’38
  • Prélude VIII en Ré dièse mineur BWV 877 3’35
  • Fugue VIII en Ré dièse mineur BWV 877 3’30
  • Prélude IX en Mi majeur BWV 878 6’04
  • Fugue IX en Mi majeur BWV 878 3’00
  • Prélude X en Mi mineur BWV 879 3’21
  • Fugue X en Mi mineur BWV 879 2’44
  • Prélude XI en Fa majeur BWV 880 2’58
  • Fugue XI en Fa majeur BWV 880 1’35
  • Prélude XII en Fa mineur BWV 881 5’04
  • Fugue XII en Fa mineur BWV 881 1’40
CD 4 // Livre II
  • Prélude XIII en Fa dièse majeur BWV 882 3’32
  • Fugue XIII en Fa dièse majeur BWV 882 2’16
  • Prélude XIV en Fa dièse mineur BWV 883 3’50
  • Fugue XIV en Fa dièse mineur BWV 883 3’45
  • Prélude XV en Sol majeur BWV 884 2’03
  • Fugue XV en Sol majeur BWV 884 1’10
  • Prélude XVI en Sol mineur BWV 885 3’35
  • Fugue XVI en Sol mineur BWV 885 2’33
  • Prélude XVII en La bémol majeur BWV 886 3’55
  • Fugue XVII en La bémol majeur BWV 886 2’12
  • Prélude XVIII en Sol dièse mineur BWV 887 3’53
  • Fugue XVIII en Sol dièse mineur BWV 887 4’48
  • Prélude XIX en La majeur BWV 888 1’49
  • Fugue XIX en La majeur BWV 888 1’32
  • Prélude XX en La mineur BWV 889 5’22
  • Fugue XX en La mineur BWV 889 1’39
  • Prélude XXI en Si bémol majeur BWV 890 8’00
  • Fugue XXI en Si bémol majeur BWV 890 3’00
  • Prélude XXII en Si bémol mineur BWV 891 4’03
  • Fugue XXII en Si bémol mineur BWV 891 3’31
  • Prélude XXIII en Si majeur BWV 892 2’31
  • Fugue XXIII en Si majeur BWV 892 3’55
  • Prélude XXIV en Si mineur BWV 893 1’59
  • Fugue XXIV en Si mineur BWV 893 1’46

 

 

« INCONTOURNABLE ! » - Cadences

Toujours aussi imaginatif, le pianiste franco-suisse délivre de cet Himalaya de la musique une vision de haut vol autant par le choix des temps que par la quête de la clarté polyphonique. Une lecture à la saveur particulière où l’intelligence pure le dispute à un art quintessencié.

« LE NOUVEAU CHAMPION DU CLAVIER BIEN TEMPÉRÉ AU PIANO » - Crescendo

Le Clavier bien tempéré au piano ? Depuis les monuments érigés par Sviatoslav Richter et Glenn Gould, aussi antinomiques que possible mais indispensables l’un et l’autre, les mélomanes, dont un bon nombre ont découvert cette somme par leurs interprétations, savent que l’instrument-roi convient comme un gant à ce long voyage initiatique. Ils ne furent pas seuls, loin de là, à tenter l’aventure : tandis que Rosalind Tureck y mettait sa touche si reconnaissable en 1952 à New York, Samuil Feinberg, de l’autre côté du rideau de fer, en donnait en 1959 une vision princière, d’une élégance et d’un chic inouïs. Dès 1950, Gieseking avait proposé « son » Bach, très différent, qui frappe aujourd’hui encore par sa liberté d’expression. Ensuite, en ne s’arrêtant qu’aux plus remarquables de ceux qui choisiront le piano, il y aura Friedrich Gulda en 1972, que l’on vénère ou que l’on exècre mais qui interpelle à chaque nouvelle écoute, Andras Schiff, et Angela Hewitt qui revisitera le chef-d’oeuvre par deux fois, de 1997 à 1999 la première et en 2008 la deuxième. C’est pourtant au pionnier Edwin Fischer qui grava le premier les deux livres entre 1933 et 1936 que l’on songe avant tout en écoutant Cédric Pescia: même simplicité du jeu, même évidence, même regard presque étonné devant ces partitions auxquelles il conserve toute leur fraîcheur originelle. Fait remarquable, il parvient à conserver cette approche émerveillée dans les deux livres, pourtant très différents l’un de l’autre, le second étant infiniment plus complexe, élaboré et exigeant, tant pour l’interprète que pour l’auditeur, que le premier. Tout autant que l’illustre complice de Wilhelm Furtwängler dans des Beethoven et des Brahms restés légendaires, le jeu du Franco-Suisse est d’une infinie délicatesse, intériorisé, le ton est grave parfois mais toujours empreint d’humanité et de chaleur. Les tempos sont le plus souvent sans surprises même si, ça et là, il s’autorise des allures quelque peu différentes de celles auxquelles on a été habitué, telle celle qu’il impose au prélude BWV 850, très calme, presque lent. Surtout, Cédric Pescia n’oublie jamais que nombre de ces préludes sont proches du chant et de la danse, attitude qui lui permet de donner une vie et une spontanéité tout à fait remarquables à l’ensemble de l’ouvrage. On l’aura compris, cette lecture repose sur la respiration, la poésie plus que sur la construction contrapuntique et la science qui se cachent derrière ces pages. Pour cette raison, ceux qui ne jurent que par Glenn Gould ne s’attarderont pas. Ainsi que l’artiste l’écrit lui-même, Fischer, Gieseking, Feinberg et Richter l’ont indéniablement marqué et l’on ressent bien l’influence des grandes écoles européennes de piano de la première moitié du 20e siècle dans ce jeu qui respire large, reste sincère, vrai et pur à chaque note ; les considérations musicologiques s’effacent devant le coeur et l’esprit. Pour notre part, nous n’hésitons pas un instant à considérer ce splendide témoignage comme un jalon majeur de la discographie et à le placer aux côtés des grands anciens cités dans cet article.

« BACH EN CHANTANT » - Musikzen

Cédric Pescia allie perfection formelle et humanisme
Le Clavier bien tempéré, encore, mais au sens anglais du terme, tant ces quarante-huit préludes et fugues sont jouées comme autant de pièces autonomes, autant de madeleines de Proust, d’un pianiste, mais aussi claveciniste et clavicordiste qui a beaucoup de choses à dire. Avec son instrument tout d’abord, le plus cantabile des Steinway (pour les spécialistes : la série D des années 1970) pour lequel il a souhaité un accord au tempérament inégal : chaque tonalité a ainsi une saveur particulière. Et avec son jeu, ensuite, à la fois sobre et libre, un équilibre rarement entendu entre les mains et les lignes musicales, et au-delà des rythmes dansants qui parsèment évidemment ces préludes et fugues, la qualité du chant : Bach ne doit jamais cesser de chanter, dit Cédric Pescia, et il le fait chanter d’un chant intérieur qui vous prendra au premier prélude et vous abandonnera à la dernière fugue. Chaque pièce mériterait un commentaire tant l’interprétation du pianiste suisse est inspirée, sans prétention, tout simplement, mais signalons, toutefois, le fulgurant Prélude en ut mineur du premier Livre et sa basse aux frottements inconnus, le minimaliste du Prélude en si mineur de ce même premier Livre, dans lequel on sait gré à l’artiste d’abuser des reprises, ou encore, comme en miroir, la pureté cristalline (schumannienne ?) du Prélude en fa mineur du Livre lI… Bach allie perfection formelle et humanisme, pense Cédric Pescia, qui y parvient.

Né à Lausanne, de nationalité suisse et française, Cédric Pescia étudie aux Conservatoires de Lausanne (Christian Favre) et Genève (Dominique Merlet), à l’Universität der Künste de Berlin (Klaus Hellwig) et à « L’International Piano Academy, Lake Como» (Dmitri Bashkirov, Leon Fleisher, Andreas Staier, William GrantNaboré et Fou Ts’ong). Parallèlement, il se perfectionne avec Pierre-Laurent Aimard, Daniel Barenboim, Dietrich Fischer-Dieskau, Irwin Gage, Ilan Gronich, Christian Zacharias et le Quatuor Alban Berg.

Il remporte le Premier Prix de la Gina Bachauer International Piano Competition 2002 à Salt Lake City, USA.

Il donne des récitals et concerts avec orchestre en Europe, aux USA, en Chine, en Amérique du Sud : Philharmonie et Konzerthaus Berlin, Konzerthaus Vienne, Wigmore Hall Londres, Mozarteum Salzburg, Carnegie Hall New York, au Shanghai Oriental Art Center, Tonhalle Zürich, Printemps de Prague, Lucerne Festival, Menuhin Festival Gstaad, Schleswig-Holstein Musik Festival, Davos Festival, Klavierfestival Ruhr.

Une collaboration de longue date le lie à la violoniste Nurit Stark. Il est directeur artistique de la série lausannoise de musique de chambre Ensemble enScène.

Il est lauréat de la Fondation Leenaards de Lausanne et du Prix Musique de la Fondation Vaudoise pour la culture.

En 2012, il est nommé professeur de piano à la Haute Ecole de Musique de Genève.

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