

8 JEAN SIBELIUS
Qu’est-ce qui vous amené à enregistrer ce disque ?
Ce disque est avant tout une histoire d’amitié avec le chef d’orchestre Alejandro
Garrido dont je suis proche depuis vingt ans ; nous avons fait nos études ensemble
et nous sommes retrouvés il y a trois ans à la faveur d’un concert avec son orchestre ;
de là est né ce projet. J’avais le rêve de partir à l’aventure avec eux et ils m’ont suivi,
avec tout leur talent, une grande motivation et un dévouement extrême. Je les ai
retrouvés à Vigo pour trois sessions d’enregistrement au cours desquelles nous
avons travaillé d’arrache-pied mais en prenant notre temps, et toujours dans un
climat de grande décontraction, élément dont j’ai d’ailleurs découvert à cette
occasion qu’il était absolument essentiel au geste musical. Ce fut une aventure
humaine incroyable à laquelle s’est ensuite greffé mon ami Juho Pohjonen, un
pianiste exceptionnel, un grand musicien dont j’avais fait la connaissance à New
York dans le cadre de ma résidence au Lincoln Center, et avec qui j’envisage de
nombreuses choses dans le futur.