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7 MICHEL PORTAL ∙ MICHEL DALBERTO Pour ce qui concerne la Sonate pour clarinette et piano, Poulenc compose une œuvre que je qualifierais de testamentaire. Il l’écrit à la toute fin de sa vie, alors qu’il se sait très malade. Ce n’est pas la même démarche d’un Mozart ou d’un Brahms qui ont découvert ou redécouvert à la fin de leur vie, le jeu de la clarinette grâce à d’éminents solistes (Anton Stadler pour le premier et Richard Mühlfeld pour le second). Ces derniers ont été les inspirateurs de leurs partitions avec clarinette, ce qui ne fut pas le cas de Poulenc. Michel Portal, avez-vous joué sur des clarinettes anciennes et est-ce que le choix de la clarinette est important pour les œuvres de ce disque ? Michel Portal : J’ai joué sur des clarinettes anciennes parce que l’expérience est instructive. Mais je joue Mozart, par exemple, sur une clarinette moderne car il faut un son étincelant. J’avais deux clarinettes pour ce programme et le choix des instruments – clarinette en Si bémol ou en La – est essentiel.

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