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8 BERG ∙ BRAHMS ∙ POULENC ∙ SCHUMANN Dédiées à Arnold Schoenberg, les Quatre Pièces op.5 d’Alban Berg composent un ensemble de miniatures à la fois postromantiques et déjà expressionnistes. Voyez-vous dans ces pages, une rupture de langage avec celui du romantisme de Brahms ou bien une continuité ? Michel Portal : Je joue la musique de Berg depuis longtemps dont le Kammerkonzert. L’opus 5 se compose d’une suite de miniatures, mais seule la quatrième pièce évoque un caractère narratif plus prononcé. Michel Dalberto : Les œuvres de Berg s’inscrivent résolument dans la continuité romantique allemande. Pour être provocateur, je dirais que comme la Sonate pour piano op.1, ces pièces viennent en droite ligne de Brahms, mais avec beaucoup plus de fausses notes [rires]. C’est une musique au caractère aphoristique qui me fait penser aux Klavierstücke op.11 et op.19 de Schoenberg que j’ai jouées, sans oublier le fameux Kammerkonzert – Concerto de chambre pour piano, violon et 13 instruments à vent – de Berg ainsi que des lieder. Je me suis intéressé à la musique de la Seconde École de Vienne à la fin des années 80 et au début des années 90. C’est un imaginaire sonore et poétique qui me touche profondément. Je l’ai abordé avec les symphonies et lieder de Mahler que j’avais étudiés au Conservatoire de Paris et grâce à des ouvrages entendus en concert comme la Symphonie lyrique d’Alexander von Zemlinsky que j’avais entendue lors d’un concert que je donnai sous la direction de Michael Gielen, une œuvre marquante.

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