PROKOFIEV // Cendrillon

Wilhem Latchoumia,

Mirages de l’enfance
Durant la Seconde Guerre mondiale, Prokofiev composa un nouveau ballet, Cendrillon, à partir de l’histoire de Charles Perrault. Dans la foulée, trois cycles pour le piano virent le jour. Il s’agit d’arrangements de plusieurs pièces du ballet. L’écriture est souvent virtuose, pleine d’ironie et de lyrisme à la fois.

15,00 

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Description

Le pianiste Wilhem Latchoumia a choisi d’ordonner les pièces dans l’ordre du ballet afin d’en respecter la continuité narrative. Cela ne s’était pas fait jusqu’à présent.
Plus encore, l’interprète passionné par les répertoires rares et les esthétiques contemporaines les plus variées, a intégré dans le ballet de Prokofiev, quatre pièces du compositeur américain Henry Dixon Cowell. Ces partitions écrites entre 1912 et 1930 utilisent des procédés d’écriture et de jeu nouveaux pour l’époque, comme le fait de jouer sur les cordes de l’instrument.
Chaque pièce rythme ainsi les épisodes du ballet, offrant à l’imaginaire de chaque auditeur, de nouveaux horizons sonores.

 
 

Sergueï Prokofiev – 3 Pièces de Cendrillon op.95 – 10 Pièces de Cendrillon op.97 – 6 Pièces de Cendrillon op.102

 

Tableau 1

  • Gavotte op.95/2 2’40
  • Querelle op.102/3 3’20
  • Henry Cowell – Aeolian Harp 2’46
  • La Fée Printemps op.97/1 1’01
  • La Fée Été op.97/2 1’48
  • Sauterelles et Libellules op.97/5 0’59
  • La Fée Automne op.97/3 1’08
  • La Fée Hiver op.97/4 3’16
  • Cendrillon va au bal op.102/4 2’24

 

Tableau 2

 

  • Henry Cowell – The Tides of Manaunaun 3’03
  • Passepied op.97/7 1’41
  • Bourrée op.97/9 1’42
  • Valse de Cendrillon et du Prince op.102/1 5’30
  • Pas de Châle‚ op.102/5 3’50
  • Adagio : Cendrillon et le Prince op.97/10 3’40
  • Variation de Cendrillon op.102/2 1’25
  • Henry Cowell – Banshee 2’41

 

Tableau 3

 

  • Intermezzo op.95/1 2’54
  • Orientale op.97/6 1’52
  • Capriccio op.97/8 1’23
  • Valse lente op.95/3 4’01
  • Amoroso op.102/6 3’56
  • Henry Cowell – The Fairy Bells 3’25

 

« Ironie revigorante » - Télérama

Wilhem Latchoumia pose ses doigts de fée sur la Cendrillon de Prokofiev. Avec une ironie revigorante.
A Sergueï Prokofiev (1891-1953), la Cendrillon de Charles Perrault a d’abord inspiré un ballet tout ce qu’il y a de plus orchestral, puis trois suites symphoniques. Entre les deux, le compositeur a produit trois cycles d’arrangements pour le piano, regroupés sans logique particulière. En s’emparant de cette version, le pianiste Wilhem Latchoumia a commencé par remettre les pièces dans l’ordre du ballet, retrouvant ainsi le fil narratif d’un conte que Prokofiev a fidèlement adapté. Tout juste s’est-il permis de le lester d’une douce ironie, d’accorder de piquantes assistantes (les fées des saisons) à la marraine de Cendrillon… et de faire danser le plus possible des personnages joliment typés. Une Gavotte sautillante tient lieu d’ouverture, suivie d’une Querelle dont la polyphonie semble dépasser les possibilités offertes par le clavier. Il y aura, bien sûr, une valse pour célébrer la rencontre du prince et de Cendrillon. Et d’autres épisodes, empruntant à toutes les époques de l’histoire de la musique.

Wilhem Latchoumia a-t-il bénéficié de l’enchantement des fées ? Il passe d’un style à l’autre, peaufine les personnalités des protagonistes, use sans en abuser des capacités percussives du piano, crée des atmosphères changeantes au cœur même des pièces, fait des pointes sur les touches, ou cherche le son dans le fond du clavier… Il insère par ailleurs, entre les trois tableaux de Cendrillon , quatre pièces de l’Américain Henry Cowell (1897-1965), amateur d’expérimentations sonores impliquant des usages inhabituels du piano. Cette collision de deux univers fort différents rythme les principaux événements du conte, tout en l’enrichissant d’autres dimensions. Féeriques dans The Fairy Bells, horrifiques dans Banshee, tout en sombres résonances et glapissements.

« Éblouissant ! » - Classica

Dix ans après la gestation difficile de Roméo et Juliette qui subit l’humiliante censure soviétique, Prokofiev réitère dans l’écriture pour ballet en concevant Cendrillon, tandis que la Seconde Guerre mondiale bat son plein. Pour éviter les problèmes, il adapte le conte de Charles Perrault, plus aimable que la version des frères Grimm où les deux sœurs de Cendrillon finissent chacune l’œil crevé. Optimiste et sophistiquée, cette œuvre satisfera les autorités et obtiendra le prix Staline de première classe. Prokofiev adapte pour piano trois suites de son ballet, dans lesquelles pioche Wilhelm Latchoumia pour établir trois tableaux formant un arc narratif tout autant qu’une fresque poétique vivante et scintillante. Jeu sur l’imaginaire enfantin, féerie alternant sarcasmes et délicatesse, Cendrillon s’anime sous les doigts du pianiste qui restitue toutes les possibilités de l’orchestre en dosant subtilement les dynamiques, adaptant les tempi et les nuances. Éloigné des influences russes et plutôt marqué par ses années françaises, Prokofiev fait montre d’une écriture complexe mais fluide, nette dans son versant lyrique impersonnel qui affleure entre des saillies ironiques et des moments plus vaporeux.

Latchoumia et son jeu souverain, limpide et altier étaient faits pour rencontrer Prokofiev, le virtuose par excellence de la littérature pour piano du XXe siècle. Alternant candeur suave, intimisme intériorisé et ironie cristalline, le pianiste sait varier les atmosphères et les couleurs tout en restituant l’énigme de cette musique, celle d’un compositeur impénétrable, dans son œuvre mais en retrait, cultivant une poétique de la dissolution du moi. Cette interprétation éblouissante de Cendrillon offre, en prime, quatre pièces étonnantes d’Henry Cowell intercalées, fascinantes mélodies oniriques jouant aussi sur le mystère des contes de fée.

« Un album aussi utile que beau » - Diapason

Le jeu incisif et affûté de Wilhem Latchoumia est à son affaire dans les pièces tirées par Prokofiev de sa Cendrillon (1941-1944) – un ballet qui n’a pas connu la célébrité de Roméo et Juliette, malgré de très beaux moments. La liberté et la souplesse de La Fée Hiver signent une merveille de raffinement proche des Visions fugitives. Superbes aussi, la sensualité un peu engourdie de l’Orientale et la Valse de Cendrillon et du Prince, dont les harmonies précieuses rappellent Roméo et Juliette. Le crescendo savamment construit de l’Amoroso, l’ampleur du son, le souffle que lui confère le pianiste français sont dignes d’éloges.
Nous découvrons, disséminées au sein de Cendrillon, quatre pages d’Henry Cowell. Qui aurait imaginé que le rapprochement puisse être à ce point pertinent ? Du créateur américain, la postérité a surtout retenu l’invention du cluster (ces grappes d’accords dont s’est recrue une partie de la musique d’après-guerre). Les accords égrenés sur les cordes du piano de la Harpe éolienne (1923) créent une atmosphère éthérée et entrent en résonance avec La Fée été de Prokofiev. Les incantatoires Tides of Manaunaun (1912) accompagnent quelque rite secret tandis que le fantomatique Banshee (1925), avec ses ombres et gémissements, ne déparerait pas dans un film de Dario Argente. Enfin, les délicieux jeux de sonorité de The Fairy Bells (1929) referment, sur une note mystérieusement angélique, un album aussi utile que beau.

« Wilhem Latchoumia, conteur et poère » - Pianiste

Après avoir célébré l’ardente Espagne de Manuel de Falla et traduit le souffle de l’extase wagnérienne, Wilhem Latchoumia nous entraîne avec bonheur, dans un autre monde féérique.

Son sens aiguisé des couleurs et son imagination poétique font merveille dans ces pages si narratives, aussi vaporeuses que sarcastiques. Car, à travers le conte de Perrault, Prokofiev dresse le portrait d’une héroïne exploitée. On ne peut donc s’empêcher de percevoir, derrière une certaine ironie, la propre révolte du compositeur face au régime soviétique, d’autant que ces pièces ont été composées durant la Seconde Guerre mondiale. Le pianiste nous rappelle également à quel point Prokofiev était marqué par la musique française et sans doute plus influencé ici par Poulenc que par Tchaïkovski. Et c’est avec l’élégance qu’on aime tant chez lui qu’il recrée un univers dont les accents énigmatiques sont renforcés par l’insertion de quatre pièces empruntées à Henry Cowell.
Wilhem Latchoumia est un fervent interprète de ce compositeur américain qu’il décrit comme « un explorateur du son » et un précurseur de John Cage et George Crumb. Jouant directement avec les cordes du piano, penché sur la table d’harmonie ou utilisant un spectre de guitare, il nous révèle des sonorités étranges, angoissantes et scintillantes, qui renforcent la dramaturgie du conte, soulignant le passage d’une scène à l’autre.
On se laisse ainsi emporter dans ce voyage véritablement ensorcelant !

« La sélection du monde » - Le Monde

Cinderella (« Cendrillon ») n’est pas le ballet le plus connu de Serge Prokofiev (1891-1953). Surtout sous la forme des arrangements pour piano que le compositeur a réunis dans trois opus (95, 97 et 102). Amateur de raretés et de défis autres que techniques (sa virtuosité ne connaît pas de limite), Wilhem Latchoumia s’est emparé de ces 19 pièces comme d’un jeu de société dont il a rebattu les cartes. Les morceaux ne sont plus joués dans l’ordre prévu par la partition du genre pot-pourri, mais se succèdent au service d’une véritable narration. Entre danses et fées, avec insertion d’un matériau étranger, comme émanant d’un illustrateur venu d’une autre sphère : quatre pièces signées Henry Cowell (1897-1965), dont la célèbre Aeolian Harp jouée en caressant les cordes de l’instrument.

L’ensemble, très imagé, donne l’impression d’un conte de fées revu et corrigé par un « bad boy »

« Un album intimiste » - Toute la culture

Avec beaucoup d’énergie sombre et puissante, le pianiste lyonnais réunit 19 pièces de Cinderella de Prokofiev et 4 morceaux un peu magiques du compositeur américain Henry Cowell dans un disque où le piano remplit l’espace. Une belle manière de découvrir le second des deux compositeurs, connu pour ses musiques de films et en effet tout à fait contemporain de Prokofiev.

« Pour grands enfants » - Musikzen

Cowell faire-valoir de Prokofiev, avec Wilhem Latchoumia
Dans sa volonté de sortir des sentiers battus, Wilhem Latchoumia nous a habitués à des combinaisons audacieuses. En choisissant Prokofiev et Cowell, il privilégie la dimension percussive de son instrument, même si l’Américain, qui préfigure Cage, Nancarrow et George Crumb dans sa volonté d’atteindre des sonorités inouïes à travers l’écriture du piano, n’est ici qu’un faire-valoir pour les trois cycles du ballet Cendrillon : une douzaine de minutes contre cinquante pour Prokofiev… Dommage qu’il faille se contenter, pour cette figure si atypique du piano du XXᵉ siècle, des sempiternelles Aeolian Harp, Tides of Manaunaun et autre Banshee – au demeurant interprétées avec une science parfaite des timbres. Le piano à la fois mélodieux et ironique de Prokofiev convient bien à Wilhem Latchoumia, qui nous régale de ce théâtre de marionnettes pour grands enfants.

Singulier pianiste que Wilhem Latchoumia : il sert avec autant de bonheur et de charisme la création contemporaine et le grand répertoire. Concevoir des programmes sortant des sentiers battus, telle est la signature du musicien français, qui marque les esprits par sa capacité à instaurer d’emblée une jubilatoire connivence.

Il mène une brillante carrière de soliste, de concertiste et de chambriste en France et à l’international où il se produit sur les scènes les plus prestigieuses. Il collabore avec les plus grands orchestres français et avec des formations musicales internationales de premier plan. Son goût pour la création contemporaine lui vaut les faveurs de compositeurs tels que Pierre Boulez, Gilbert Amy, Gérard Pesson, Philippe Hersant, Michael Jarrell, Jonathan Harvey, Pierre Jodlowski, Francesco Filidei…

Né à Lyon en 1974, Wilhem Latchoumia a obtenu au Conservatoire National de Musique et de Danse de Lyon (classe d’Eric Heidsieck et Géry Moutier) son Premier Prix à l’unanimité, avec les félicitations du jury. Il a terminé sa formation avec Géry Moutier en classe de perfectionnement. Élève de Claude Helffer, il a suivi les master classes d’Yvonne Loriod-Messiaen et de Pierre-Laurent Aimard. Il est titulaire d’une licence en musicologie. Lauréat de la Fondation Hewlett- Packard « Musiciens de Demain » (2004) et du 12e Concours International de Musique Contemporaine Montsalvatge (Girona, Espagne), il a brillamment remporté le Premier Prix Mention Spéciale Blanche Selva ainsi que cinq autres prix du Concours International de Piano d’Orléans 2006.

 

 

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