Voici une remarquable lecture de deux chefs-d’oeuvre de la musique française, apparus l’un et l’autre dans le flux d’une longue vague commencée dans les années 1880, qui fit naître et s’épanouir en France une véritable école de musique de chambre.
Le quatuor d’Albéric Magnard s’affirme comme une oeuvre énergique et conquérante, concentré de vitalité et de création. Une fois entendue, cette oeuvre est irrémédiablement inscrite dans nos mémoires.
Le quatuor de Fauré est une page concentrée et méditative, vivifiante comme l’oeuvre d’une vie nouvelle, ultime partition d’un homme discret et réservé, alors âgé de quatre-vingts ans.