Description
« Le cinéma est très probablement le seul endroit au monde dans lequel un homme peut pleurer, même sangloter sans la moindre honte » confie Jean-Marc Luisada. Le pianiste est bien davantage qu’un cinéphile. Il devient lui-même un créateur lorsqu’il multiplie les rencontres entre la musique, l’image et le texte. Parce qu’il est d’abord, au piano, un narrateur, il s’inspire des histoires du monde, des plus banales aux plus extraordinaires, pour enrichir son propre univers, celui qu’il transmet lorsqu’il est sur scène, face au public.
En vérité, son propre jeu et celui de ses élèves – car Jean-Marc Luisada est l’un des professeurs les plus recherchés – est avant tout « rétinien ». En effet, il capte les vibrations de la lumière, l’onde des mouvements, les dialogues devenus muets au piano et pourtant partagés à deux mains. On ne sait, alors, si l’image s’imprime sur la partition ou bien si celle-ci se reflète dans chaque plan imaginé par le réalisateur. L’œuvre finale, projetée ou éditée est d’une logique implacable ; elle invite au voyage dans l’ineffable, à la confession comme une Mazurka de Chopin, un silence de Bergman. Les films, les plus beaux, ceux qui serrent la gorge et font rire aux éclats, distillent une atmosphère unique, tout comme une page aux cordes seules de Mahler. L’immortalité en à peine plus d’une heure…