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Le premier succès encourage Jean de Brunhoff à persévérer dans cette voie, qu’il

n’avait pas initialement envisagée, d’autant qu’il a découvert en réalisant

Histoire

de Babar

le plaisir qu’il avait à écrire. Il entreprend un nouvel album,

Le Voyage de

Babar

, qui paraît en octobre 1932. Alors que les éléphants avaient choisi Babar

comme roi à la fin d’

Histoire de Babar

, Babar confie le royaume à Cornélius le vieux

sage et part en voyage de noces avec Céleste, sa jeune épouse. Leur voyage n’est

qu’une succession d’épreuves et de retournements dignes d’un roman d’aventures

(ils subissent une tempête, sont attaqués par des cannibales, abandonnés sur un

îlot aumilieu de l’océan, transformés en attraction de cirque) jusqu’à ce que Babar

se retrouve enfin devant une épreuve digne d’un roi, celle de vaincre l’ennemi et de

sauver son peuple.

Babar décide d’exercer désormais son « métier » de roi. Il se donne pour objectif,

à la fin du

Voyage de Babar

, « d’être un bon roi » et de « rendre [ses] éléphants

heureux ».

Le Roi Babar

, publié en décembre 1933, décrit une ville et une société

idéales, où le Palais du Travail jouxte celui des Fêtes, où les éléphants travaillent

le matin et l’après-midi « font ce qu’ils veulent. Ils jouent, se promènent, lisent,

rêvent. » Mais nulle organisation sociale ne peut préserver du malheur. La vieille

dame est piquée par un serpent venimeux, Cornélius est pris dans l’incendie qu’il a

lui-même provoqué. Saisi d’angoisse, Babar fait un terrible cauchemar. Au matin,

tout est rentré en ordre : « Vive le bonheur ».