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12 BERG ∙ BRAHMS ∙ POULENC ∙ SCHUMANN Dans la Romance, nous voici à l’opposé de la Phantasie, avec des pièces dont la nuance répétée « pas rapide » (Nicht schnell) impose le calme, la retenue… Michel Dalberto : J’ai le souvenir que les Romances ont été plus délicates à enregistrer que les Phantasiestücke. Il a fallu trouver notre respiration dans ces œuvres tardives de Schumann. Je suspecte que leur écriture n’alla pas de soi… Comment cela ? Michel Dalberto : Toutes les pièces antérieures, celle de la jeunesse de Schumann coulent de source, dans une explosion créatrice, des Davidsbündlertänze op.6 à l’Humoresque op.20 en passant par les Phantasiestücke op.12. À la fin de sa vie, lorsque Schumann revient au piano, il prend conscience de l’extrême difficulté de l’écriture. Quelle évolution après la période médiane, celle de la découverte de l’univers du lied qui suscita une énergie qui paraissait, alors, inépuisable ! Je fais à nouveau une comparaison avec Brahms car j’entends, chez celui-ci, une véritable évolution dans son écriture, de l’opus 1 à l’opus 120.

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