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10 JS. BACH_SIX SONATES POUR VIOLON ET PIANO BWV1014-1019

Qu’avez-vous ressenti à la lecture de ces sonates ?

N.D. :

Comment une musique aussi contrôlée, peut-elle provoquer autant

d’émotions ? La « fragilité » de Bach me touche. Voilà un miracle d’expressions

sensibles. Celles-ci explosent dans chaquephrase. J’ai donc eu l’enviede transmettre

ce que j’avais sur le cœur. Il est vrai aussi, qu’avec la maturité, on a tendance à aller

à l’essentiel du message musical, à épurer le jeu, au bon sens du terme. Chez Bach,

le phrasé est libre. Et les quelques rares indications ne sont pas, à mes yeux, des

dogmes. J’ai un rapport très libre avec ce qui est marqué sur la partition. Est-il

présomptueux de dire qu’il s’agit de la part de l’interprète sur le créateur ?

Votre interprétation s’est nourrie de tous vos autres répertoires,

notamment de la musique contemporaine que vous jouez, voire même

du jazz que vous pratiquez régulièrement…

N.D. :

Pour compléter votre question sur la manière d’aborder le répertoire, c’est

en effet cette somme de toutes les œuvres apprises qui nous décide, un jour,

d’enregistrer Bach. J’aurais envie que tous mes concerts, dorénavant, s’ouvrent par

une pièce de Bach, l’A.B.C de la musique.