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12 MOZART_QUATUOR TALICH

Son génie fut de transcender des formules et des pratiques que d’autres

avaient expérimentées et mises au point.

Aufildesescent-quatresymphonies,Haydnformatalegenreavecimagination

et intuition. Le père du classicisme, c’est bien lui. Mais le temps de ses six

dernières symphonies, écrites sous l’influence de sonaîné,Mozart l’a surclassé

sans contestation possible. Il suffit d’écouter l’adagio de la

Symphonie Linz

, le

finale de la

Prague

et de la

Jupiter

, ou encore le premier mouvement et surtout

le Menuetto de la

40

e

en sol mineur pour percevoir tout ce qu’Amadeus a

d’inimitable, d’éternel et donc de génial.

Avec ses quelques quatre-vingts quatuors, Haydn a eu le même rôle que pour

la symphonie. En entendant plusieurs d’entre eux, Mozart a eu un choc qui l’a

incité à s’y consacrer.Mais les six qu’il a composés pour les dédier à cemusicien

qu’il vénérait semblent appartenir à un autre univers, autrement dramatique,

autrement sophistiqué.

Ce n’est pas faire injure à Haydn,

qui l’avait admis lui-même,

que de reconnaître l’incroyable

supériorité de son jeune disciple.