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MOZART_QUATUOR TALICH

14

L'allegro du

4

e

quatuor en do majeur K.157

module le plus souvent en mineur. La

tristessede l'adagioapporteunclimat italienqui résonnera–et résonneencore –

dans la Scala avec Verdi et Puccini ! Le rondo final semble issu d'un opéra bouffe :

c'est l'éblouissement de la construction, la jubilation qu'apporte cette forme

musicale d'élection : une solidité, une équilibre, des proportions idéales.

C'est une question que pose l'introduction du

5

e

quatuor en fa majeur K.158

: deux

thèmes se répondent avec des couleurs très différentes. Mozart bouscule

les canons, change de rythme, de tonalité et laisse son imagination battre

la campagne. L'andante débute comme une fugue ; c'est en fait un canon au

développement inattendu. Le menuet est plus classique avec un trio plein de

charme et de fraîcheur.

L'avant-dernier des quatuors « Milanais », le

6

e

K.159 en si bémol majeur

, est sans

doute le plus original. Le thème altier de l'andante initial semble écrit par un

homme dans la plénitude de l'âge : un équilibre souverain proche du climat des

dernières symphonies. L'allegro, comme celui de la 40

e

Symphonie, est un pur

chef d'œuvre  : découpage, modulations, chromatisme, écrit par un adolescent

de seize ans ! L'allegro grazioso, en forme de rondo, rappelle la forme française de

la gavotte avec des couplets aux couleurs sombres et fiévreuses.

Les neuf premières notes de l'allegrodu 7

e

quatuor en

mi bémol majeur K.160

sont les

mêmesque cellesduDivertimenti K.136 : un thème insouciant et léger.Mozart fait-

il allusion à son prochain retour en Autriche ? Par contre, l'adagio est empreint de

tristesse et de nostalgie. Le finale est quasiment martelé, volontaire comme dans

unemarche.Lesinstrumentsserépondentdeuxpasdeux.C'estleretouraubercail!