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7 VANESSA WAGNER & WILHEM LATCHOUMIA Vanessa Wagner : Ce qui crée cette impression d’une mélancolie assez sombre, d’une musique solaire et torturée en même temps. Lindaraja est ainsi une pièce aussi suave qu’étrange. C’est ce qui nous a donné envie de la programmer juste avant l’inquiétante Valse de Ravel. De quelle manière ressentez-vous la tension dramatique de La Valse ? Wilhem Latchoumia : On perçoit l’ombre de la guerre à travers les grondements, les couleurs sombres de la partition. Et on se laisse emporter par ce mouvement absolument étourdissant qui s’apparente à une grande vague. Vanessa Wagner : À chaque fois que je joue La Valse, je pense à l’histoire du Titanic, au moment où il commence à sombrer et que, probablement, des hommes et des femmes continuent à danser malgré le drame à venir. Ce que suggèrent les harmonies, les dissonances, les rythmes comme le recours permanent aux notes graves du clavier dans l’œuvre de Ravel.

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