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Diapason d’or de l’année pour Jean-Marc Luisada

Dans une prise de son superlative, le piano rayonnant de Jean-Marc Luisada déploie un discours suprêmement lisible et une imagination fertile.

Jean-Marc Luisada : « La musique de Schubert a la capacité de refléter les états d’âme les plus enfouis de chacun. Elle est, pour ainsi dire, à tout le monde : on peut ne pas être un connaisseur et être bouleversé à l’écoute de son Quintette à deux violoncelles ou de sa Sonate en si bémol. Pour moi qui jouais toujours des Chopin ou des Schumann au romantisme exacerbé, enregistrer deux de ses sonates a constitué un tournant important dans mon parcours. Si la “Reliquie” était sur mon piano depuis ma sortie du Conservatoire en 1977, il m’a fallu de longues années avant que je me décide à l’interpréter en public. Avec ces deux mouvements, Schubert marche en quelque sorte sur les pas de Beethoven, celui de l’Opus 111: le premier volet, à la fois austère et symphonique, me déchire le cœur. Quand je joue la Sonate en si bémol D 960, il me faut une semaine pour m’en remettre. On ne peut s’approprier cette musique que de la manière la plus personnelle qui soit. Se fondent ainsi dans mon esprit la pensée envers les chers disparus, les grandes passions, les grands échecs. Si le Scherzo, malgré un trio en forme de valse triste, résonne telle une danse des anges, l’Andante sostenuto s’apparente à une marche funèbre, qui va encore plus loin que celles de Beethoven et Chopin. Lorsque le thème revient, la modulation en do majeur est comme un moment d’éternité, mêlé au souvenir d’un bonheur qui ne reviendra plus. Quand il écrit cela, Schubert semble déjà être passé de l’autre côté du miroir. »

Bertrand Boissard – Diapason

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© Cyrille Guir

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