CHOPIN // Les grandes Polonaises

Pascal Amoyel,

Pascal Amoyel livre une nouvelle immersion, captivante des Grandes Polonaises de Frédéric Chopin : l’exercice devient expérience musicale et poétique d’une cohérence indiscutable qui récapitule surtout le génie du créateur sur une forme en métamorphose.

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Description

La Polonaise indique l’attachement à la mère patrie, en un chant de souffrance et de renoncement qui s’élève au delà de l’expérience personnelle et intime vers un cri universel pour la liberté.
Pour Pascal Amoyel, Chopin fut autant capable de vertiges d’une rare violence que d’une introspection furieusement tendre. Les 7 Polonaises ici réunies rétablissent la mesure de cette tragédie intime qui fait de Frédéric Chopin ce créateur atypique, aux blessures profondes, à l’hypersensibilité salvatrice néanmoins qui, investie par un instinct créateur et audacieux hors normes, invente de nouveaux formats musicaux dont les Polonaises.

Marche pleine de panache et d’aristocratique noblesse, la Polonaise évolue sous les doigts de Pascal Amoyel, osant de façon libre et inédite, de nouveaux défis structurels, harmoniques, poétiques…

 
 

Les grandes polonaises

 

  • Polonaise op.26 n°1 – Allegro 8’10
  • Polonaise op.26 n°2 – Maestoso 7’21
  • Polonaise op.40 n°1 _ Allegro con brio 6’16
  • Polonaise op.40 n°2 – Allegro maestoso 8’14
  • Polonaise op.44 11’12
  • Polonaise op.53 – Maestoso 7’20
  • Polonaise-Fantaisie op.61 – Allegro maestoso 14’01

 

 

« IL TUTOIE CHOPIN » - Le Parisien

Pascal Amoyel aime raconter des histoires. Il a régalé les Parisiens avec son spectacle “Le jour où j’ai rencontré Franz Liszt”, alternance de théâtre, de confession et de musiques.
“Polonia”, son dernier disque, raconte aussi une histoire. Celle de Frédéric Chopin fuyant sa Pologne natale envahie par les Russes. Réfugié à Paris, le compositeur imagine des “Polonaises”, en souvenir de son pays chéri. Ses pièces virtuoses résonnent particulièrement dans le cœur du pianiste Pascal Amoyel, petit-fils d’émigré polonais fuyant les pogroms en 1929.
“Ce sont des musiques du deuil et de la revendication”, explique l’artiste, qui en donne une version profonde et touchante.

« UNE NATION EN ARMES » - Pianiste

Il ne s’agit pas ici d’une intégrale, mais d’une sélection des grandes polonaises marquées par l’exil.
Exil physique et intérieur. C’est précisément de ce dernier dont il s’agit; et l’interprétation diffère profondément de la plupart de celles que nous connaissons. En gage d’authenticité supposée, bien des pianistes s’en tiennent fermement au rythme de la marche. Une marche transfigurée par la révolte, la virtuosité en uniforme. L’allure de ces pages est pourtant clairement modérée. C’est cette lenteur, pesanteur parfois même justifiée, que maîtrise à merveille Pascal Amoyel. Il souligne ainsi l’épaisseur polyphonique, le chant essentiel et, une fois n’est pas coutume chez Chopin, à la main gauche.
Le superbe Steinway respire, sans pour autant sombrer dans la nostalgie “touristique”. Délicat jeu d’équilibriste dans lequel doit prévaloir l’expression de la solitude.
Comme Chopin n’est le porte-flambeau de personne, l’interprète en propose une dimension littéraire et une vérité charnelle passionnantes.
L’esprit de la danse réapparaît dans ce piano si chargé de paroles et qui s’affranchit parfois de l’apesanteur de la table d’harmonie.
L’opus 53 n’est plus compris – et c’est heureux – comme une étude de Liszt. Il s’impose comme un acte d’opéra, genre que Chopin affectionnait et qu’il ne se sentit jamais la force d’affronter.

Ces polonaises ne sont décidément pas héroïques, mais d’une noblesse bien plus grande, car les combats y sont achevés. C’est l’heure d’un douloureux bilan, porté avec l’espoir d’un avenir meilleur dans la Polonaise-Fantaisie.

« POLONAISES ENIVRÉES, SUBLIMÉES » - Classique news

Le geste et la pensée de l’interprète réalisent le chemin intérieur le mieux conçu, et d’une certaine façon apporte la preuve du Chopin à la fois véhément, et aussi tendre, mais toujours superbement LIBRE. Danse proche de la marche, chacune des 7 Polonaises ici magistralement choisies et agencées, assume crânement cette parenté affirmative, brillante et pleine de panache affiché, puis bascule en éclairs plus graves et sombres ou jaillit la tragédie intime du compositeur pianiste.

« PASCAL AMOYEL RELIT À SA MANIÈRE LES POLONAISES DE CHOPIN » - Musikzen

Deux gageures pour qui veut enregistrer les Polonaises de Chopin : éviter d’en faire de « simples » chevaux de bataille et se démarquer de ses – souvent illustres – prédécesseurs. Pascal Amoyel, qui a déjà donné des Nocturnes d’un ton qui n’est pas celui des autres, prend, si l’on ose dire, le problème par la fin : ni numéros de cirque ni prétextes à introspection complaisante, ses Polonaises ne livrent leur secret qu’à l’écoute de l’ultime Polonaise-Fantaisie, « synthèse de toutes les autres » selon lui, « épopée et élégie » évoquant une cinquième Ballade et ne craignant pas une certaine véhémence beethovénienne. Il ne retient pour cela que les cinq « grandes », composées à Paris, et relevant davantage d’une « protestation en musique devant la liberté bafouée » que dans la révolte « à chaud ». Pas d’effets de manches donc, mais une force moins tranquille qu’elle n’en a l’air, un sérieux qui peut rebuter les admirateurs d’Arthur Rubinstein, conditions de la (re)découverte de ces pièces « dans l’ordre du singulier qui cherche une transcendance ». Pascal Amoyel a travaillé Chopin avec Georges Cziffra et Lazar Berman.
De l’invention permanente du premier à l’introspection sonore du second, il a su faire son miel.

« UN ENVOÛTEMENT » - L'éducation musicale

Où Pascal Amoyel interprète les « Polonaises » op. 26, 40, 44 et 53 – métaphores de la diaspora polonaise, de l’exil, de la douleur, du désespoir… Avec, en outre, la « Polonaise-Fantaisie » op. 61, synthèse des pièces précédentes, œuvre visionnaire à laquelle le grand Liszt, lui-même, reconnut ne comprendre goutte…
Pascal Amoyel rappelle : « Lorsque j’étais enfant, vers 6, 7 ans, j’essayais de reproduire d’oreille les musiques que j’entendais et Chopin y figurait en bonne place… lorsque j’ai commencé mes vraies études de piano à 10 ans, c’est naturellement vers Chopin, mais aussi vers Liszt que je me suis tourné ». Après son Baccalauréat scientifique, il étudie à l’École Normale de Musique de Paris, puis au CNSM où il obtient en 1992 les Premiers Prix de Piano et de Musique de chambre ; il est aussi Lauréat des Fondations Menuhin et Cziffra, titulaire du Premier Prix du Concours international des Jeunes Pianistes de Paris et remporte une « Victoire de la Musique » dans la catégorie « Révélation soliste instrumental de l’année ». Il se perfectionne également auprès d’Aldo Ciccolini, Pierre Sankan. Son rayonnement national et international est considérable.

La Polonaise est une danse lente et solennelle à trois temps très populaire depuis le XVIIe siècle, employée lors de processions et de festivités,  parfois chantée et provenant de la musique populaire polonaise rurale, forme empruntée par Jean Sébastien Bach dans sa Suite française n°6 (BWV 817), puis par son fils Carl Philipp Emanuel dans la musique de clavecin, également traitée par Telemann, Haydn et Beethoven (Rondo alla Pollaca). Les nombreuses Polonaises de Frédéric Chopin (1810-1849) marquent l’apogée du genre et le renouvellement de la forme. La présentation particulièrement somptueuse, bien illustrée, comporte des introductions multilingues… Après son inoubliable enregistrement des Nocturnes en 2014, Pascal Amoyel s’attaque aux redoutables Polonaises (op. 26, 40, 44, 53) ainsi qu’à la Polonaise-Fantaisie (op. 61). L’éminent pianiste résume ainsi sa démarche : « Dans mon imaginaire, les Polonaises de Chopin avec leur ton si affirmatif, leur dimension narrative, et surtout cet élan qui se marie naturellement à celui qu’on éprouve en découvrant puis en maîtrisant le piano, devinrent très tôt des buts à atteindre ». Pour ce disque — réalisé en août 2015 à l’Église luthérienne du Bon Secours (Paris) —, Pascal Amoyel a judicieusement sélectionné un Piano Steinway (D 357) qui s’impose par sa palette sonore exceptionnelle que le musicien exploite, tour à tour, avec élan, brio, envolées lyriques bien enlevées, énergie ou encore émotion, rêverie… grâce à sa technique hors pair, son jeu perlé, son toucher délicat, son sens du phrasé et du rythme, et son intellection de ces pages de Chopin. Pour conclure, la Polonaise-Fantaisie (op. 61), en La b, composée en 1845-1846, œuvre plus libre en 3 parties : vif-lent-vif, avec une grande variété mélodique, représente en quelque sorte la synthèse des autres Polonaises. Le compositeur fait appel au lyrisme et au caractère exubérant, contrastant avec la mélodie plus tendre dans le mouvement central Lento, puis à un grand déploiement de force en conclusion. Incontestablement, les mélomanes se laisseront entraîner et envoûter par ces Polonaises.

« LA FIDÉLITÉ AU TEXTE » - Classica

De son commerce avec un piano Pleyel de 1836 à la faveur d’une tournée aux côtés d’Anima Eterna et Jos van Immerseel, Pascal Amoyel a tiré plusieurs leçons que cet enregistrement des Polonaises sur un grand Steinway met en exergue : l’articulation, le ciselage des anapestes, la transparence de la polyphonie, le dosage méticuleux de la pédale allié à des tempos parmi les plus modérés de la discographie renforcent la généalogie dansante de ces pièces.
Dès les premières mesures du juvénile opus 26, la maîtrise des résonances confère un aspect presque sautillant au thème tandis que le respect ad litteram des silences (noyés par tradition sous la pédale forte) favorise le rebond du discours musical tout en ménageant un sentiment d’expectative chez l’auditeur.
Son interprétation des grandes Polonaises opus 44 et 53 et la Polonaise-Fantaisie déploie une palette libérée du carcan de la petite forme. Notre pianiste accorde son jeu à la mazurka (basse piquée, arabesques fuselées) et d’autres intermèdes contrastants qui s’invitent dans les trios de la Polonaise en fa dièse mineur, le sommet du disque.
Cette fidélité manifeste au texte dont fait preuve Pascal Amoyel n’est pas sans rappeler l’approche d’un certain Maurizio Pollini.

« DU TRÈS BEAU PIANO » - Crescendo

C’est du très beau piano que nous propose Pascal Amoyel à l’occasion de cette parution chez La Dolce Volta consacrée à sept Polonaises de Chopin. L’exécution de ces pièces relativement courtes n’est pas chose aisée tant le matériau rythmique et harmonique peut rendre la compréhension et l’analyse complexes. Comme le souligne le pianiste dans le texte de présentation, marque de fabrique du label, il faudrait « incarner » ces œuvres et ne pas se satisfaire au « respect du texte ». Fraîcheur, instinct et liberté sont donc au cœur de ce répertoire que Chopin affectionnait particulièrement pour un piano en constante évolution : nouvelles dynamiques, piano orchestral, palette de contrastes et couleurs innovantes… Mais comme le souligne à nouveau Amoyel, « même porté par une intuition première, on n’interprète pas Chopin aussi facilement, dès que l’on dépasse certaines frontières, certaines limites, on tombe très vite aussi bien dans l’effet gratuit que dans une certaine froideur ». Cette analyse très juste se traduit avec justesse dans la proposition de Pascal Amoyel. Créant pour chaque pièce une ou, selon le matériau, plusieurs atmosphères, le pianiste parvient aisément à insuffler à la ligne l’esprit populaire caractéristique de ces danses tout y adjoignant une pensée poétique expressive jamais issue d’une éventuelle facilité de langage. Grâce à des tempi justes et au flux d’énergie ininterrompu, le piano d’Amoyel goûte de couleurs, de délicatesse avec ce qu’il faut de virtuosité sans pour autant rentrer dans l’extravagance. Ce piano orchestral, par le choix de l’accentuation, du rapport des plans sonores est inexorablement le fruit d’une vraie relation entretenue depuis les débuts avec le compositeur.
Rapport polyphonique grâce à une main gauche jamais délaissée, souci du détail, et notamment le choix des pédales, reprises (lorsqu’elles ne sont supprimées) à chaque fois colorées d’une autre façon, jeu qui respire, caractère intimiste marqué par l’exil, tous ces points sont essentiels et contribuent à la qualité de cet enregistrement. Du côté martial de l’Opus 40 n°1 à la longue poésie improvisée de la Polonaise-fantaisie, ici point de culmination, voilà un voyage et un hommage vibrant qui ne laisse pas l’auditeur indifférent.

Pascal Amoyel montre très tôt des aptitudes pour l’improvisation au clavier sans l’avoir encore étudié. A dix-sept ans, après un baccalauréat scientifique, il se consacre entièrement à la musique. Il obtient une Licence de concert à l’Ecole Normale de Musique de Paris puis entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient en 1992 les Premiers Prix de piano et de musique de chambre. La même année, il devient Lauréat des Fondations Menuhin et Cziffra, puis remporte le Premier Prix du Concours International des Jeunes Pianistes de Paris. Il se perfectionne auprès de György Cziffra, Lazar Berman, Aldo Ciccolini, Pierre Sancan, Daniel Blumenthal, Charles Rosen…
En 2005, il remporte une Victoire de la Musique dans la catégorie « Révélation soliste instrumental de l’année ». Il est amené à se produire en récital sur les plus grandes scènes d’Europe – Philharmonie de Berlin, Cité de la Musique, Salle Pleyel à Paris, Bruxelles, Amsterdam…-, aux Etats- Unis, au Canada, en Russie, en Chine et au Japon ou en soliste avec l’Orchestre de Paris (enregistrement d’un DVD), l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre Symphonique de la Radio Nationale Bulgare, l’Orchestre Symphonique d’Etat de Moscou…
En 2009, son enregistrement « Harmonies Poétiques et Religieuses » de Liszt a été élu par la chaîne Arte parmi les 5 meilleurs disques de l’année. En 2010, à l’instar de Nelson Freire et de Martha Argerich, Pascal Amoyel est récompensé par un Grand Prix du Disque décerné par la Société Fryderyk Chopin à Varsovie pour son intégrale des Nocturnes de Chopin.

Compositeur, il est Lauréat de la Fondation d’Entreprise Banque Populaire 2010. Il est également Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et s’est vu décerner par la Licra le Prix Jean Pierre-Bloch récompensant un artiste et son oeuvre dans son rapport aux Droits de l’Homme.

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