LDV98-9
12 CHOPIN | SECRET GARDEN Comment avez-vous imaginé l’ordre des pièces ? Par l’ordre de publication et non de composition. Les grandes partitions (les deux Ballades , la Sonate n°3 et la Polonaise-Fantaisie ) sont comme ponctuées par les autres pièces, en quelque sorte des « bis », l’ensemble composant une mosaïque de l’œuvre. Je tiens aussi à la Fantaisie-Impromptu que jouait mon père et que Chopin n’aimait pas particulièrement. Probablement du fait que les emprunts littéraux au final de la célébrissime Sonate « Clair de lune » et au Concerto pour piano n°5 de Beethoven étaient beaucoup trop voyants à son goût. C’est d’ailleurs une œuvre curieuse dont la partie centrale semble presque inachevée. Je ne me prive pas de l’ornement tout comme dans les mouvements lents de certains concertos de Mozart, tant le thème est repris sans fioritures. Je ne pense pas que ce soit faire injure à Chopin. Bien au contraire ! Au sein de l’immense discographie de Chopin, avez-vous été marqué par des interprètes ? J’ai été élevé à l’écoute de Samson François, Artur Rubinstein et Dinu Lipatti (dans la Sonate n°3 qui était alors peu jouée, contrairement à la Sonate dite « funèbre »). Plus tard, j’ai énormément travaillé Chopin avec le regretté Fou Ts’ong qui avait été jusqu’à apprendre le polonais pour mieux comprendre l’idiome chopinien notamment dans les mazurkas !
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