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8 CHOPIN | SECRET GARDEN En somme, le piano au service de l’art de la vocalité… C’est, en effet, la caractéristique essentielle de l’œuvre instrumental de Chopin, qui composa par ailleurs quelques superbes mélodies. En revanche, on ne parle jamais de la vocalité chez Beethoven quand bien même la Missa solemnis , Fidelio , etc... Chopin est un inventeur jusque dans l’utilisation en continue de la pédale sur plusieurs mesures : il veut faire entendre le son le plus long possible et nimbé d’une brume qui ajoute un mystère à une phrase que l’on croyait classique, comme Beethoven l’avait réalisé dans la Sonate « Waldstein » . Comment exprimer cette vocalité et avec quel instrument ? J’ai découvert les Pianos Balleron et Sylvie Fouanon, qui m’a permis de jouer sur le Pleyel 1905 de 2,86 mètres dont elle venait d’achever la restauration. Un temps d’adaptation m’a été nécessaire, ce type de Pleyel ne possédant pas le double échappement.* * Le double échappement d’un piano est un système de répétition. Grâce à un ressort et à un levier amovible, il permet à la touche de répéter indéfiniment. Cette invention géniale de Sébastien Érard date de 1821. Elle fut améliorée en 1833 par un brevet de Pierre Érard, neveu de Sébastien Érard. Ce système de répétition rapide est aujourd’hui présent sur tous les pianos à queue. En revanche, il est inapplicable sur la mécanique verticale des pianos droits (extrait du lexique sur le piano des Pianos Balleron – www.pianos.fr) .
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