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9 Comment définiriez-vous la place de l’œuvre de Schubert au sein de votre panthéon musical, dont le disque révèle, aujourd’hui encore, l’importance des répertoires de Chopin et de Schumann ? Mon premier contact avec la musique de Schubert doit dater de mes cinq ou sept ans. J’ai le souvenir d’un choc en écoutant la Symphonie « Inachevée ». Elle tient, en effet, une place unique car interpréter ses partitions relève d’une démarche spécifique : de tous les compositeurs du romantisme, Schubert est le seul qui nécessite un travail d’introspection approfondi. La maturité fut, dans mon cas personnel, une aide précieuse car je ne suis entré dans la profondeur de certaines pièces que tardivement. Ce « travail d’introspection » que j’évoque, doit révéler l’essence de sa musique : la douleur. C’est aussi la raison pour laquelle, je ne pense pas que l’on puisse véritablement « enseigner » la musique de Schubert. JEAN-MARC LUISADA
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