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8 Vous faites partie des quelques pianistes qui ont éprouvé, dès leur plus jeune âge, une profonde attirance pour l’écriture de ce compositeur. Est-ce le fait que vous ayez étudié à l’étranger et multiplié les rencontres avec de grands interprètes de Schubert avant même de rejoindre le Conservatoire ? Avant mon arrivée dans l’institution parisienne, mes deux professeurs, Denyse Rivière et Marcel Ciampi – tous deux proches de Yehudi Menuhin – m’avaient permis d’intégrer trois années durant, la Menuhin School, près de Londres. La richesse artistique y était prodigieuse et à l’inverse de Paris, la musique de Schubert y tenait une place remarquable. Je fus nourri, en quelque sorte, par le souvenir de La Belle Meunière interprétée par Peter Pears et Benjamin Britten devant lesquels, d’ailleurs, j’ai joué. Ils vivaient cette musique avec une intensité et un naturel que je n’ai jamais retrouvés par la suite. Ce fut l’une des expériences les plus inspirantes de ma vie sans que j’aie compris, à l’époque, à quel point elle s’avéra déterminante par la suite. SCHUBERT ∙ SONATES POUR PIANO D.840 & D.960

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