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6 BEETHOVEN/LISZT, SYMPHONIE N°9 Comment se répartissent les notes entre les deux pianistes ? Le choix des parties a-t-il été immédiat ? Philippe Cassard : Cédric avait déjà joué cette symphonie au piano 1 lorsqu’il était encore étudiant, j’ai donc appris la partie de piano 2. Les deux parties sont relativement équilibrées en termes de distribution, registration, même si le primat est donné au piano 1 pour les principaux thèmes et motifs, et que ma partie fait davantage entendre les basses et le soutien harmonique. Mais il n’y aucune frustration de mon côté, j’ai tellement à faire ! Cédric Pescia : Liszt imagine tout de même quelques interversions, notamment dans le premier mouvement, où entre l’exposition et la réexposition il fait basculer certains thèmes que joue le piano 1 au piano 2 et inversement pour les formules d’accompagnement. Quand on joue une musique comme celle-ci, on se rend compte qu’il n’y a pas une note qui ne soit pas essentielle – ce qui n’est pas le cas dans toutes les transcriptions de Liszt. L’idée d‘une partie prédominante et d‘une partie secondaire n’existe pas, chaque note participe à l‘ensemble ; c’est autant valable dans la partition originale de Beethoven que dans la transcription magistrale de Liszt.
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