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CÉDRIC PESCIA,PHILIPPE CASSARD, pianos 5 Au niveau de l’écriture pianistique, avez-vous davantage l’impression de jouer du Liszt ou du Beethoven ? Cédric Pescia : Le geste pianistique typiquement beethovénien est peu présent : il n’y a aucune des « bizarreries » de Beethoven, de ses manières très idiomatiques de traiter le piano. Dans ses transcriptions des neuf symphonies, Liszt ne semble pas davantage avoir cherché à imiter les textures pianistiques du compositeur. Sans doute est-ce dû au fait que Beethoven a conçu ses symphonies en pensant directement à l’orchestre et à ses timbres spécifiques – contrairement à d´autres compositeurs qui orchestrent un canevas initialement composé sur un clavier. Cela dit, il est intéressant de constater des similitudes entre cette Neuvième et des œuvres pour piano de Beethoven chronologiquement proches : l‘écriture contrapuntique est dans les deux cas très développée et le lyrisme du troisième mouvement de la Neuvième Symphonie fait écho à l’ Arietta de la Sonate op.111.

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