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12 BEETHOVEN/LISZT, SYMPHONIE N°9 Combien de temps en amont de l’enregistrement avez-vous commencé à travailler cette œuvre ? Cédric Pescia : C’est un travail de longue haleine qui s’est fait sur une année. Nous avons commencé par travailler l’œuvre chacun de notre côté. Puis nous nous sommes vus un grand nombre de fois. Philippe est venu à Berlin, je suis également allé à Paris, cela généralement pour des sessions de deux jours. Nous en sortions littéralement lessivés, avec les bras en compote et le dos dans le même état. Petit à petit, nous avons construit notre interprétation, passant beaucoup de temps sur les questions d’équilibre, d’articulation, de toucher, de pédale. Nous avons eu la chance de pouvoir roder l’œuvre un certain nombre de fois avant l’enregistrement, ce qui s’est révélé très éclairant. D’ailleurs, notre travail sur la Neuvième ne s’arrête pas à l’enregistrement puisque nous avons d’ores et déjà toute une série de concerts avec cette œuvre. Si je compare avec d’autres projets de musique de chambre que j’ai pu monter ces dernières années, que ce soit avec Philippe ou avec d’autres artistes, cette Neuvième Symphonie de Beethoven/Liszt est une des choses qui m’a demandé le plus de temps, d’énergie, mais en même temps qui m‘a rendu le plus enthousiaste.