LDV82
10 BEETHOVEN/LISZT, SYMPHONIE N°9 De Furtwängler à Gardiner, il y a mille « manières » orchestrales d’aborder ces œuvres : avez-vous été perméables à certaines esthétiques en particulier ? Philippe Cassard : Cédric et moi connaissions nos « classiques », mais nous avons surtout évoqué Furtwängler et Harnoncourt. Nous avions constamment la partition d’orchestre à portée de main pour voir comment Liszt résolvait tel ou tel problème, ce qu’il décidait de retrancher, ou comment il faisait ressortir tel détail au détriment d’un autre. Cédric Pescia : Dans une esthétique tout à fait différente de celles citées plus haut, nous avons également écouté Mariss Jansons. Nous avons été touchés par son lyrisme et une forme de classicisme, loin du tranchant et de la radicalité des versions de Gardiner ou d’Harnoncourt qui mettent en avant la modernité de l’œuvre. Souvent s’est posée la question de savoir si nous voulions conduire notre interprétation vers quelque chose de plus novateur ou alors de plus classique. Nous étions parfois bien incapables de trancher. Nous avons fini par prendre l’œuvre à bras le corps et laisser parler nos tempéraments.
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