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TRIO METRAL 7 De manière générale, nous aimons bien nous raconter des histoires, décrire des paysages et des sensations : cela nous aide dans notre façon de chercher le son, de trouver l’émotion juste. Il est plus facile de transmettre une émotion au public quand celle-ci est suffisamment caractérisée pour la relier à des images mentales précises. Justine — Des trois œuvres de ce disque, c’est sans doute celle qui a le plus évolué, aussi parce que c’est une œuvre phare qu’on nous a très souvent demandée. Mais ce n’est pas tout. Dans l’élan particulier qui précédait l’enregistrement, nous nous sommes mis à travailler le son d’une manière nouvelle. Parfois avec Joseph nous enlevions la moitié d’une longueur d’archet pour travailler la tension que nous mettions sur une phrase, sur une note. La problématique était la suivante : comment faire vivre - avant tout - cette musique au travers du son plutôt qu’au travers de la rhétorique ou de la construction ? Victor — Cet enregistrement s’est révélé être une expérience édifiante dans notre perception de ce trio. Nous avons en quelque sorte réappris l’œuvre en faisant table rase de nos habitudes et de nos réflexes, sans se contenter de l’enregistrer « en l’état ».

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