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6 WALTON • GRISI • PROKOFIEV Projet presque cinématographique donc avec une thématique quasi beethovénienne ou straussienne : le héros et son destin ? Oui, totalement. Un héros qui se promène au cœur de la musique de ballet russe avec Prokofiev, puis dans le lyrisme de la musique anglaise de l’entre-deux-guerres avec Walton, jusqu’à la musique littéralement scénarisée d’aujourd’hui avec Grisi, sachant qu’ On the Reel est directement écrit à partir d’analyses de scénarios. Les thèmes musicaux principaux et les grandes lignes d’un scénario, sont bien souvent conduits de manière similaire. C’est le principe du leitmotiv . Grâce à la musique, on pressent ce qui va survenir. Souffle, passions, contrastes… Tout ce que l’on peut attendre d’un grand film d’aventures, se retrouve ici musicalement. Moments de grand lyrisme, d’amour et de tendresse, luttes intérieures, combats ou doutes. S’il y a des points communs qui unissent les trois œuvres du programme, quels sont leurs liens intimes avec votre propre histoire ? Il est aujourd’hui très ambitieux de réaliser un projet qui ne soit pas du « cross- over ». Dans l’économie qui est la nôtre, j’ai la chance de travailler avec un label qui offre aux artistes ce qu’il y a de plus précieux : la liberté. Le Concerto de Walton, point de départ de cet album, est une œuvre avec laquelle j’ai grandi. C’est d’ailleurs le premier grand concerto que j’ai joué en réalité. Nous nous connaissons par cœur (rires).