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8 SCHUBERT_ SONATES POUR PIANO D.845 & D.850 C’est l’euphorie qui se propage à travers toute la Sonate pour piano n°17 en Ré majeur, D.850. Il suffit de lire les récits que Schubert fait à son frère Ferdinand de ses randonnées dans la région de Salzbourg au cours de l’été 1825 pour comprendre qu’il les transpose et les sublime dans sa musique. « On voit surgir les pics montagneux de la vallée de Salzbourg, qui ce jour-là, étaient couverts de neige. […] Le Wallersee étale ses eaux claires, d’un vert bleu, et vivifie si merveilleusement cette contrée charmante. […] Les montagnes s’élancent toujours plus haut dans le ciel, en particulier la silhouette fabuleuse de l’Untersberg, qui se dresse comme par enchantement au-dessus des autres. […] Nous gravîmes le Nonnberg, […] qui offre une vue admirable. De là, en effet, on voit le fond de la vallée de Salzbourg. […] Imagine un jardin s’étendant sur plusieurs lieues, […] des prairies et des champs comme autant de tapis aux couleurs les plus belles, de magnifiques pâturages qui s’enroulent autour comme des rubans, et enfin, d’interminables allées d’arbres gigantesques, l’ensemble environné à perte de vue d’une chaîne de montagnes si immenses qu’on les dirait gardiennes de cette vallée sublime ».

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