LDV72
6 SCHUBERT_ SONATES POUR PIANO D.845 & D.850 Comme toujours avec Schubert, la clef des œuvres pour piano se trouve dans un Lied. Au cœur du Totengräbers Heimweh D.842 (Nostalgie du fossoyeur, poésie de Craigher) écrit aumêmemoment que la Sonate pour pianon°16 en Lamineur D.845, on peut lire ces mots, placés sur un motif du piano en unissons grêlés d’ornements en tous points identique au premier thème du Moderato alla breve de la sonate : « Abandonné de tous, la Mort pour seule parente, je m’arrête au bord de la tombe, la croix à lamain, et je regarde, l’œil plein de désir, le fond du trou ». Schubert n’accorde aucune importance au second thème de ce premier mouvement, seule compte pour lui la lutte entre le ressassement des unissons, depuis le quasi silence jusqu’aux limites de l’exaspération, et le motif rythmique accentué, toujours plus véhément et grimaçant.
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