LDV61
GEOFFROY COUTEAU & QUATUOR HERMÈS 11 Le très beau thème qui ouvre l’ Allegro non troppo est riche de contrastes tant harmoniques quemélodiques.Violent, sévère,mais aussimystérieux, il s’apparente à la fois à un lied nostalgique schubertien et à une page d’une grandeur toute symphonique. D’une allure beaucoup moins sévère et plongé dans l’atmosphère de la confidence et de la romance, le mouvement suivant, Andante un poco Adagio se développe avec une grande souplesse rythmique. Le Scherzo, Allegro , joue sur la différentiation rythmique des trois thèmes. Son élan semblejaillirdesprofondeursdelaterre.CeBrahmsaucaractère« nordique »impose une expression haletante, héroïque, qui se souvient de l’écriture beethovénienne. Le Trio central apporte un instant de calme. Le Finale - Poco sostenuto, Allegro non troppo, Presto con troppo s’ouvre à la manière des quatuors de Beethoven, avec des harmonies mouvantes et une lenteur majestueuse, sinonmenaçante. Brahms associe la complexité de la polyphonie aux rythmes folkloriques auxquels il emprunte l’énergie et les couleurs. Le mouvement devient de plus en plus agité, comparable à celui du Scherzo . Il ne cesse de croître avec une violence qui se transforme en un cri de joie ou de douleur. « La musique de Brahms possède presque toujours cette teinte sonore qui allie intensité et douceur, caractéristique qui nous a beaucoup nourris lors de nos séances de travail. »
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