LDV600-6

Ces phrases que Beethoven note pour lui-même dans ses Carnets intimes pourraient s’appliquer au travail que présente ici le Quatuor Ysaÿe, pris en tant qu’entité unie, un « bienheureux » collectif. Car si les quatre musiciens savent emprunter mille voix dans ce jardin aux sentiers qui bifurquent, à mesure que Beethoven l’érige en un ineffable monument, ils peuvent aussi respirer comme un seul, offrant de façon visible le mystère d’une unité jamais atteinte dans une autre combinaison instrumentale. Mais cette unité ne s’offre jamais comme une uniformisation. 9 QUATUOR YSAŸE

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