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JOAQUÍNACHÚCARRO 7 En lisant l’excellente biographie que Luciano González Sarmiento vous a consacrée 1 , on découvre que Chopin a non seulement été présent très tôt dans votre univers, mais qu’il est dans une large mesure à l’origine de votre vocation musicale... Chopin est une très vieille connaissance. Évoquer ce compositeur me ramène à ma prime enfance. Mon père, ophtalmologiste de profession, était un bon pianiste amateur. Á côté de pages de Schumann, Brahms, Chabrier, Rachmaninov ou Moussorgski, il jouait souvent Chopin. Le soir, de retour de son cabinet, alors que j’étais déjà couché, il se mettait au piano pour se détendre. Il avait à son répertoire la P olonaise en La bémol majeur « Héroïque », quelques Valses, quelques Préludes, quelques Études aussi. J’ai été immédiatement saisi par la beauté et la force de cette musique et je me souviens qu’avec mon frère aîné, nous nous amusions à imaginer des histoires sur certaines pièces. Le temps des études de piano au Conservatoire de Bilbao est ensuite venu. Les premières pages de Chopin que j’ai travaillées furent la Tarentelle – autre morceau que mon père jouait – le Premier Impromptu et quelques Études, requises pour l’examen de sortie. 1 . « Joaquín Achúcarro desde el piano », Luciano González Sarmiento (editorial alpuerto, s.a)
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