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JOAQUÍNACHÚCARRO 13 A côté de ce Prélude insouciant, la Barcarolle et la Fantaisie-Impromptu présentent de tout autres enjeux. Quelles en sont à vos yeux les principales difficultés ? J’ai précédemment qualifié les Préludes d’œuvre gigantesque. Le terme vaut aussi pour la Barcarolle , avec ses harmonies incroyablement novatrices, son cheminement vers le climax final et cette coda dont Ravel a si bien parlé. Tout le défi pour l’interprète, par-delà les changements de rythme, de tempo, est de maintenir une ligne, une logique du déroulement, jusqu’à l’apothéose conclusive. La Fantaisie-Impromptu est une partition que j’ai abordée très tôt dans mon parcours. On se trompe parfois sur le caractère de cette œuvre : impossible de se contenter de la jouer « avec de bons doigts ». L’Opus 66 est une sorte de drame qui se développe, plein de remous et d’angoisse, avec une partie centrale où l’interprète doit parvenir à se renouveler.
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