11 RAPHAËL JOUAN ∙ ORCHESTRE NATIONAL DE METZ GRAND EST ∙ DAVID REILAND Vous jouez, depuis plus de dix ans, au sein du trio Hélios. Dans quelle mesure cette formation particulière, qui demande d’allier des qualités de chambriste et de soliste, a-t-elle été essentielle dans votre approche du genre concertant ? Le trio présente, en effet, la combinaison idéale pour s’exprimer tant sur le plan collectif qu’individuel. Il constitue donc une formidable voie vers le concerto. Mais je dois avouer que j’ai toujours la sensation de faire de la musique de chambre, que ce soit en effectif réduit ou avec orchestre. Même en solo, lorsque je joue des Suites de Bach, je recherche une forme de dialogues à travers les différentes lignes musicales. L’échange est primordial dans ma démarche de musicien. Cette oreille de chambriste, je la dois à mes premiers professeurs, Jean Adolphe à Metz puis Xavier Gagnepain à Boulogne qui m’ont encouragé, dès le début, à faire partie de petits ensembles, à cultiver l’écoute et le partage. C’est ce même état d’esprit qui m’animait lorsque j’ai enregistré avec l’orchestre. D’autant que, pour être en parfaite interaction avec les musiciens, j’ai joué face à eux et non en leur tournant le dos comme cela se fait en concert. La connexion n’en a été que plus évidente !
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