8 DVOŘÁK | CONCERTO POUR VIOLONCELLE D’un point de vue technique, quels défis faut-il relever pour jouer ce Concerto réputé si exigeant ? C’est un véritable Everest à franchir. S’il est très bien écrit pour l’instrument, il est aussi extrêmement difficile et demande un grand travail de préparation. La partition recèle de traits techniques avec des doubles cordes redoutés par tous les violoncellistes ! C’est un concerto également complexe au niveau de la balance dans la mesure où l’orchestre est très fourni. Ce qui exige du soliste un son particulièrement timbré. Pour cet enregistrement, nous nous sommes cependant permis des subtilités qui n’auraient pas été envisageables dans le cadre du concert où il est indispensable de se faire entendre de la même façon jusqu’au dernier rang de la salle. Ici, grâce aux micros, nous avons pu jouer davantage sur la finesse et chercher de nouvelles couleurs. Tout en développant une autre facette importante de cet ouvrage, à savoir sa dimension narrative. Car, avec ses longues phrases, Dvořák semble nous inviter à raconter une histoire. Il convient alors de ne pas perdre la pureté de la ligne musicale en privilégiant une certaine fluidité. Nous avons finalement beaucoup expérimenté avec David Reiland et les musiciens pour aboutir à ce que j’appellerai un « Dvořák à la française ». En tout cas, une proposition artistique susceptible d’apporter un éclairage assez inédit sur cette œuvre si célèbre.
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