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7 RAPHAËL JOUAN ∙ ORCHESTRE NATIONAL DE METZ GRAND EST ∙ DAVID REILAND C’est une œuvre propice également aux grandes envolées lyriques… Bien entendu ! Et il y a de merveilleux passages où le violoncelle se déploie au-dessus de l’orchestre avec autant de passion que de tendresse. C’est une partition contrastée et particulièrement touchante car le compositeur y exprime des sentiments très personnels. On peut y percevoir un hommage à sa bellesœur, Josefina, dont il avait été amoureux dans sa jeunesse et que la maladie avait emportée tandis qu’il achevait la composition du Concerto. Alors que son final était, à l’origine, plutôt héroïque, Dvořák a choisi finalement de le modifier en ajoutant un lied1 que la jeune femme aimait tant. C’est ce qui donne une touche nostalgique, presque étrange aux dernières mesures de l’œuvre. Je suis toujours submergé d’émotions lorsque je joue ce passage qui évoque la perte d’un être aimé et peut entrer en résonance avec nos propres chagrins. 1. « Lasst mich allein » [Laisse-moi seul], op. 82 n° 1, composé en 1887, premier des Vier Lieder (Quatre Lieder) d’Antonín Dvořák (1841-1904), sur un poème d’Ottilie Malybrok-Stieler (1834-1916).

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