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MICHIAKI UENO ORIGIN

Michiaki Ueno Cello, Violoncelle Origin

Toshirō Mayuzumi (1929–1997) BUNRAKU 9’51 Tōru Takemitsu (1930–1996) Air * 7’36 Traditionnel / Folk song Sakura (Arr. Michiaki Ueno) 3’29 Teizō Matsumura (1929–2007) Air of Prayer 16’24 Kōsaku Yamada (1886-1965) Trifoliate Orange Flowers (Karatachi no Hana) (Arr. Michiaki Ueno) 2’48 Rentarō Taki (1879-1903) The Moon over the Ruined Castle (Kōjō no Tsuki) (Arr. Michiaki Ueno) 3’42 Madoka Mori (b. 1994) Phoenix 18’05 Act. I. Appassionato 5’25 Prologue 1’03 Act. II. Misterioso 3’49 Intermezzo 1’57 Act. III. Misterioso - Appassionato 6’11 TT: 65’15 * Œuvre à l’origine écrite pour flûte solo, interprétée ici au violoncelle avec l’aimable autorisation de la famille du compositeur défunt. Orginally for flute solo. Performed on Cello under the special permission from the late composer's familly. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1

La conscience du Japon « En tant que violoncelliste japonais, je souhaite faire découvrir au monde l’exceptionnel répertoire musical composé dans mon pays natal. » À première vue, cela peut sembler une déclaration banale... quelque chose que n’importe qui pourrait dire. Pourtant, si l’on considère le parcours du violoncelliste Michiaki Ueno, ces mots prennent une tout autre portée.

3 MICHIAKI UENO Né au Paraguay et élevé en Espagne pendant ses premières années, Michiaki Ueno a été captivé à l'âge de quatre ans par une vidéo de Yo-Yo Ma. Il a reçu son premier violoncelle en cadeau de Noël à l'âge de cinq ans, marquant ainsi le début de son parcours musical. Pour lui, le Japon était à la fois sa patrie et un endroit lointain et inconnu. « Je n'avais jamais vraiment réfléchi à la culture japonaise... Lorsque les Européens parlaient en bien du Japon, j'étais gêné de réaliser à quel point je n'y connaissais rien. » Avec l'âge, Michiaki Ueno s'est senti de plus en plus dans l'obligation de faire face à son identité culturelle et à y réfléchir. Contrairement à ceux qui grandissent immergés dans la culture japonaise et considèrent leur environnement comme allant de soi, il l'a abordé comme quelque chose d'étranger, quelque chose qui doit être volontairement analysé, compris et conscieusement choisi. C'est peut-être à travers l'interprétation même des œuvres de compositeurs japonais qu'il s'engage dans ce processus de choix raisonné.

4 ORIGIN Il convient de rappeler que des compositeurs tels que Toshirō Mayuzumi, Tōru Takemitsu et Teizō Matsumura avaient été eux aussi des pionniers qui, il y a plus d'un demi-siècle, exploraient leur identité japonaise tout en étudiant la musique occidentale. La question à laquelle Ueno a finalement été confrontée était, en substance, la même que celle à laquelle ces compositeurs avaient été confrontés autrefois.

5 MICHIAKI UENO Toshirō Mayuzumi (1929-1997), formé à l'Université des Arts de Tokyo et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, s'est fait connaître très jeune comme compositeur d'avant-garde. Cependant, un tournant décisif s'est produit en 1958, juste avant son trentième anniversaire. Cette annéelà, il a composé sa monumentale Symphonie Nirvana, mêlant chant bouddhiste (shōmyō) et orchestre occidental. Parallèlement, il publie dans un magazine un article intitulé « Adieu à la musique européenne », annonçant un changement rapide et décisif vers l'intégration de la tradition japonaise dans son style compositionnel. L'une des œuvres les plus représentatives de cette transition est BUNRAKU (1960), une pièce pour violoncelle seul qui évoque l'univers sonore du théâtre de marionnettes traditionnel japonais. S'inspirant du shamisen profond et résonnant utilisé dans le Bunraku et des narrations vocales émouvantes (tayū), Mayuzumi évoque des sonorités vives grâce à des techniques telles que les pizzicati de Bartók et les portamenti subtils. Ces textures sonores s'entremêlent avec des lignes lyriques, semblables à des paroles, pour créer un dialogue musical dramatique, presque comme si le marionnettiste jouait devant nos yeux. Michiaki Ueno se souvient avoir été frappé par l'intensité théâtrale du Bunraku lorsqu'il l'a vu pour la première fois, une réaction probablement partagée par le jeune Mayuzumi lui-même.

6 ORIGIN Tōru Takemitsu (1930-1996) reste l'un des compositeurs japonais d'après-guerre les plus renommés au niveau international. Influencé par des maîtres français tels que Debussy et Messiaen, il s'est constamment efforcé de concilier les idiomes musicaux occidentaux et son identité japonaise. Son œuvre November Steps (1967), un double concerto pour biwa et shakuhachi, deux instruments issus de traditions japonaises totalement distinctes, lui a valu une célébrité mondiale. Tout comme Mayuzumi, Takemitsu a atteint l'universalité grâce à un engagement profond envers ses racines culturelles. Bien que Takemitsu n'ait jamais composé de pièces pour violoncelle seul, Michiaki Ueno a été tellement ému par l'atmosphère unique du compositeur – son rythme organique et son sens de la quiétude – qu'il a demandé à la famille de Takemitsu l'autorisation de transcrire pour violoncelle l'ultime œuvre du compositeur, Air (1995), à l'origine composée pour la flûte. Ce qui en résulte est une re-création : une pièce qui renaît avec une voix puissante et consolidée, indépendante de l'originale.

7 MICHIAKI UENO Teizō Matsumura (1929-2007), né et élevé à Kyoto, a grandi dans une famille imprégnée de musique traditionnelle : son père jouait du shakuhachi et sa mère du koto. Matsumura a toutefois suivi une formation musicale occidentale à l'Université des Arts de Tokyo. Il était attiré par des compositeurs robustes et expressifs tels que Ravel et Stravinsky, dont la musique semble parfois faire écho à une sensibilité asiatique. Dans le cadre musical occidental, Matsumura a lui aussi cherché à canaliser une énergie asiatique. Son Air of Prayer a été composé en 1980 pour le koto à dix-sept cordes, un instrument créé dans les années 1920 par Michio Miyagi (1894-1956) afin d'apporter des registres graves dans les ensembles, un peu comme le fait le violoncelle. En ce sens, la version pour violoncelle de Matsumura, datant de 1985, semble tout à fait naturelle. L'œuvre est animée par des lignes de basse sombres et mélancoliques, qui laissent parfois place à des gestes plaintifs et larmoyants. Michiaki Ueno décrit dans ses ostinatos hypnotiques une esthétique typiquement japonaise, qui trouve la beauté dans l'ombre et embrasse la subtilité émotionnelle.

8 ORIGIN Ce n'est pas un hasard si Mayuzumi, Takemitsu et Matsumura sont tous nés à peu près à la même époque. Adolescents, ils ont connu les ravages de la guerre (même s'ils ont échappé à la conscription) et, au début de leur vie d'adulte, ils ont été témoins du bouleversement des valeurs japonaises dans l'après-guerre. Ils appartenaient en quelque sorte à une génération qui devait redéfinir le « Japon » à partir de zéro. En ce sens, leur position n'est pas si différente de celle de Michiaki Ueno. Parallèlement, Madoka Mori (née en 1994), une jeune compositrice formée à l'école de musique Toho Gakuen, a écrit plusieurs œuvres pour Michiaki Ueno. Sa composition Phoenix, créée en 2022 pendant la pandémie de COVID-19, offre un portrait sonore du Japon près de quatre-vingts ans ans après la guerre. Structurée en cinq mouvements reliés par un motif récurrent, la pièce évoque la forme d'un opéra en trois actes avec un prologue et un intermezzo. Son langage musical varié, allant de l'atonalité à des rythmes pop, exploite pleinement l'agilité et l'expressivité de Michiaki Ueno. Dans les derniers instants de l'œuvre, le violoncelliste désaccorde soudainement la corde la plus grave pour produire une résonance dramatique et terreuse. Ce geste impulsif, cette explosion d'intensité, est peut-être la qualité la plus saisissante de cette pièce.

Enfin, cet album comprend également des œuvres de Kōsaku Yamada (1886-1965) et Rentarō Taki (1879-1903), deux compositeurs qui ont exploré les idiomes classiques occidentaux au Japon un demi-siècle avant Mayuzumi et Takemitsu, ainsi que la chanson folklorique Sakura. Il ne s'agit pas d'œuvres virtuoses, ni ornées d'une technique flamboyante. Pourtant, ces mélodies simples recèlent une présence tranquille et inébranlable du « Japon », une présence que seul quelqu'un comme Michiaki Ueno, qui a passé son enfance à l'étranger, pouvait véritablement découvrir.

Consciously Choosing “Japan” Anew —As a Japanese cellist, I wish to introduce the world to the remarkable body of music composed in my homeland. At first glance, this might seem like a conventional statement—something anyone might say. Yet, when we consider the background of cellist Michiaki Ueno, the words take on a different weight.

11 MICHIAKI UENO Born in Paraguay and raised in Spain during his early years, Ueno was captivated at the age of four by a video of Yo-Yo Ma. He received his first cello as a Christmas gift when he was five— marking the beginning of his musical journey. For someone like Ueno, Japan was both his homeland and a distant, unfamiliar place. “I never really thought deeply about Japanese culture,” he reflects. “When Europeans spoke kindly about Japan, I was embarrassed to realize how little I actually knew.” As he matured, Ueno found himself increasingly compelled to confront and contemplate his cultural identity. Unlike those who grow up immersed in Japan and take its environment for granted, Ueno approached it as something external—something to be consciously examined, understood, and deliberately chosen. It is perhaps through the very act of performing works by Japanese composers that he engages in this thoughtful process of selection.

12 ORIGIN It is worth remembering that composers such as Toshirō Mayuzumi, Tōru Takemitsu, and Teizō Matsumura, too, were pioneers who, more than half a century ago, explored their Japanese identity while studying Western music. The question that eventually confronted Ueno was, in essence, the same one they once faced.

13 MICHIAKI UENO Toshirō Mayuzumi (1929–1997), trained at both Tokyo University of the Arts and the Paris Conservatoire, rose to prominence as an avant-garde composer at a young age. However, a turning point came in 1958, just before his 30th birthday. That year, he composed his monumental Nirvana Symphony, blending Buddhist chant (shōmyō) with the Western orchestra. At the same time, he published an article titled “Farewell to European Music” in the magazine, signaling a swift and decisive shift toward incorporating Japanese tradition into his compositional voice. One of the most representative works of this transition is BUNRAKU (1960), a solo cello piece that evokes the sound world of traditional Japanese puppet theater. Drawing inspiration from the deep, resonant shamisen used in bunraku and the emotive vocal narrations (tayū), Mayuzumi conjures vivid sonorities through techniques such as Bartók pizzicati and subtle portamenti. These sonic textures intertwine with lyrical, speech-like lines to create a dramatic musical dialogue— almost as if the puppet master were performing before our very eyes. Ueno recalls being struck by the theatrical intensity of bunraku upon first seeing it—a reaction likely shared by the young Mayuzumi himself.

14 ORIGIN Tōru Takemitsu (1930–1996) remains one of the most internationally recognized postwar Japanese composers. Influenced by French masters such as Debussy and Messiaen, he continually wrestled with how to reconcile Western musical idioms with his Japanese identity. His November Steps (1967), a double concerto for biwa and shakuhachi—two instruments from entirely distinct streams of Japanese tradition—secured his global acclaim. Like Mayuzumi, Takemitsu achieved universality through a profound engagement with his cultural roots. Though Takemitsu wrote no solo pieces for cello, Ueno was so moved by the composer’s unique atmosphere—his organic pacing and sense of stillness—that he sought permission from Takemitsu’s family to create a cello transcription of the composer’s final work, Air (1995), originally for flute. The result is a reinvention: a piece reborn with a powerful, grounded voice distinct from the original.

15 MICHIAKI UENO Teizō Matsumura (1929–2007), born and raised in Kyoto, grew up in a household steeped in traditional music—his father played the shakuhachi and his mother, the koto. Yet Matsumura pursued his musical education in Western composition at Tokyo University of the Arts. He was drawn to robust, expressive composers such as Ravel and Stravinsky—artists whose music, at times, seems to echo an Asian sensibility. Within Western musical frameworks, Matsumura, too, sought to channel an Asian energy. His Air of Prayer was composed in 1980 for the seventeen-string koto, an instrument created in the 1920s by Michio Miyagi to provide lower registers in ensemble performance—much like the role of the cello. In this sense, Matsumura’s 1985 cello version of the piece feels natural. The work surges with dark, brooding bass lines and occasionally gives way to weeping, plaintive gestures. Ueno describes sensing in its hypnotic ostinatos a distinct Japanese aesthetic—one that finds beauty in shadow and embraces emotional subtlety.

16 ORIGIN That Mayuzumi, Takemitsu, and Matsumura were all born around the same time is no coincidence. As teenagers, they experienced the devastation of war (though spared from conscription), and in early adulthood, they witnessed Japan’s values shift dramatically in the postwar period. They were, in essence, a generation that had to redefine “Japan” from the ground up. In this way, their position is not so unlike Ueno’s. Meanwhile, Madoka Mori (b. 1994), a younger composer educated at Toho Gakuen School of Music, has written several works for Ueno. Her 2022 composition Phoenix, created during the COVID-19 pandemic, offers a sonic portrait of Japan nearly 80 years removed from the war. Structured in five movements connected by a recurring motif, the piece evokes the form of a three-act opera with a prologue and intermezzo. Its diverse musical language—from atonality to pop-inflected rhythms—makes full use of Ueno’s agility and expressiveness. In the work’s final moments, the cellist suddenly detunes the lowest string to produce a dramatic, earthy resonance. This impulsive gesture, this burst of intensity, is perhaps the piece’s most compelling quality.

Finally, this album also includes music by Kōsaku Yamada and Rentarō Taki—composers who explored Western classical idioms in Japan a full half-century before Mayuzumi and Takemitsu— as well as the folk song Sakura. These are not virtuosic works, nor are they adorned with technical flamboyance. Yet within these simple melodies lies a quiet, unwavering presence of “Japan”—a presence that perhaps only someone like Ueno, who spent his childhood abroad, could have truly discovered.

Japan – eine bewusste Entscheidung „Als japanischer Cellist möchte ich der Welt das außerordentliche Repertoire meiner Heimat vorstellen.“ Was auf den ersten Blick wie eine banale Aussage von jedermann klingen mag, bekommt mehr Gewicht, wenn wir den Werdegang des Cellisten Michiaki Ueno betrachten.

19 MICHIAKI UENO Ueno wurde in Paraguay geboren und verbrachte seine frühe Kindheit in Spanien. Bereits im Alter von vier Jahren faszinierte ihn ein Video von Yo-Yo Ma. So bekam er mit fünf sein erstes Cello zu Weihnachten und begann seine musikalische Reise. Für Ueno war Japan sowohl seine Heimat als auch ein weit entfernter, unbekannter Ort. „Ich hatte nie wirklich über die japanische Kultur nachgedacht“, gesteht er. „Wenn sich Europäer nett über Japan äußerten, ging mir beschämt auf, wie wenig ich darüber wusste.“ Je reifer Ueno wurde, desto mehr interessierte er sich für seine kulturelle Identität. Im Gegensatz zu jenen, die in Japan aufwuchsen und diese Umgebung als selbstverständlich hinnehmen, betrachtet Ueno sie von außen, als etwas, das es willentlich zu untersuchen, zu verstehen und zu wählen gilt. So trifft er mit dem Interpretieren von Werken japanischer Komponisten eine bewusste Entscheidung.

20 ORIGIN Auch Komponisten wie Toshirō Mayuzumi, Tōru Takemitsu und Teizō Matsumura waren Vorreiter, die vor über einem halben Jahrhundert die japanische Identität untersuchten, während sie die westliche Musik studierten. Die Frage, die sich Ueno letztendlich stellte, war im Wesentlichen auch die ihre gewesen.

21 MICHIAKI UENO Toshirō Mayuzumi (1929-1997) studierte sowohl an der Tokyo University of the Arts als auch am Pariser Konservatorium und wurde schon in jungen Jahren als Komponist der Avantgarde bekannt. 1958, kurz vor seinem 30. Geburtstag, kam jedoch der Wendepunkt seiner Laufbahn. Er komponierte seine monumentale Nirvana Symphony, die buddhistische Gesänge (Shōmyō) mit dem westlichen Orchester vereinte. Zugleich veröffentlichte er einen Artikel mit dem Titel „Abschied von der europäischen Musik“ und signalisierte einen schnellen und bestimmten Wechsel zur Einbindung der japanischen Tradition in seinen Kompositionsstil. Eines der repräsentativsten Werke dieses Übergangs ist Bunraku (1960), ein Stück für Violoncello solo, das die Klangwelt des traditionellen japanischen Figurentheaters heraufbeschwört. Inspiriert vom beim Bunraku verwendeten tiefen, klangvollen Schamisen sowie den gefühlsbetonten Erzählungen der Rezitatoren (Tayū) lässt Mayuzumi mithilfe von Techniken wie Bartóks Pizzicati und subtilen Portamenti lebhafte Klänge entstehen. Diese Klangtexturen werden mit lyrischen, sprachähnlichen Linien zu einem dramatischen musikalischen Dialog verflochten, fast als träte der Puppenspieler vor unseren Augen auf. Ueno erinnert sich, wie sehr ihn die theatralische Intensität des Bunraku verblüffte, als er zum ersten Mal ein Stück sah – und spiegelt damit womöglich Mayuzumis Reaktion.

22 ORIGIN Tōru Takemitsu (1930–1996) bleibt einer der anerkanntesten japanischen Komponisten der Nachkriegszeit. Er ließ sich von den französischen Meistern Debussy (1862-1918) und Messiaen (1908-1992) beeinflussen und war stets bemüht, die Idiome der westlichen Musik mit seiner japanischen Identität zu vereinen. Sein Stück November Steps (1967), ein Doppelkonzert für Biwa und Shakuhachi – zwei Instrumente völlig verschiedener Strömungen der japanischen Kultur – sicherte ihm weltweite Anerkennung. Ebenso wie Mayuzumi erlangte Takemitsu Universalität durch eine tiefe Auseinandersetzung mit seinen kulturellen Wurzeln. Obwohl Takemitsu keine Solostücke für Cello schrieb, berührte die einzigartige Stimmung des Komponisten – dessen organisches Tempo und Sinn für Stille – Ueno derart, dass er Takemitsus Familie um Erlaubnis bat, vom letzten Werk des Komponisten Air (1995), ursprünglich für Flöte, eine Transkription für Cello erstellen zu dürfen. Das Ergebnis ist eine Neuerfindung: ein wiedergeborenes Stück mit einer kraftvollen, geerdeten Stimme, die sich vom Original unterscheidet.

23 MICHIAKI UENO Teizō Matsumura (1929-2007) wurde in Kyōto geboren und wuchs dort inmitten traditioneller Musik auf. Sein Vater spielte Shakuhachi und seine Mutter Koto. Dennoch studierte Matsumura westliche Komposition an der Tokyo University of the Arts. Robuste, ausdrucksstarke Komponisten wie Ravel und Strawinski hatten es ihm angetan, Künstler, deren Musik zuweilen eine asiatische Sensibilität zu enthalten scheint. Innerhalb der westlichen Rahmen war auch Matsumura bestrebt, seiner Musik eine asiatische Energie einzuhauchen. Sein Werk Air of Prayer komponierte er 1980 für siebzehnsaitiges Koto solo, ein in den 1920ern von Michio Miyagi kreiertes Instrument für tiefere Register in Orchesterstücken – ähnlich wie die Rolle des Cellos. In diesem Sinne fühlt sich Matsumuras Celloversion des Stückes aus dem Jahre 1985 ganz natürlich an. Im Werk branden düstere, melancholische Basslinien auf, die zuweilen klagenden, wehmütigen Gesten Platz machen. Aus den hypnotischen Ostinati hört Ueno eine deutlich japanische Ästhetik heraus, die Schönheit im Dunkel findet und emotionale Subtilität schätzt.

24 ORIGIN Dass Mayuzumi, Takemitsu und Matsumura fast gleichzeitig geboren wurden, ist kein Zufall. In ihrer Jugend erfuhren sie die Verheerung des Kriegs (auch wenn sie dem Wehrdienst entkamen), und als junge Erwachsene erlebten sie in der Nachkriegszeit einen drastischen Wandel in den Werten Japans. Sie gehörten einer Generation an, die Japan von Grund auf neu definieren musste. In dieser Hinsicht befanden sie sich in einer ähnlichen Lage wie Ueno. Die junge Komponistin Madoka Mori (geb. 1994) studierte an der Toho Gakuen School of Music und hat mehrere Stücke für Ueno geschrieben. Ihr Werk Phoenix, komponiert während der Covid-19-Pandemie, malt ein Klangporträt Japans knapp 80 Jahre nach dem Krieg. Die fünf Sätze sind durch ein wiederkehrendes Motiv verbunden und erinnern an eine Oper in drei Akten mit Prolog und Intermezzo. Die vielseitige musikalische Sprache von Atonalität bis Pop-Rhythmen schöpft Uenos Agilität und Ausdrucksstärke voll aus. In den letzten Momenten des Stücks verstimmt der Cellist die tiefste Saite plötzlich und erzeugt eine dramatische, erdige Resonanz. Diese impulsive Geste, dieser intensive Ausbruch bilden den womöglich fesselndsten Augenblick des Stücks.

Zu guter Letzt findet sich auch Musik von Kōsaku Yamada und Rentarō Taki auf dem Album, Komponisten, die die Idiome des Westens in Japan bereits ein halbes Jahrhundert vor Mayuzumi und Takemitsu erkundeten, ebenso wie das Volkslied Sakura. Dies sind keine virtuosen, technisch extravaganten Stücke, und dennoch wohnt den schlichten Melodien eine ruhige, standhafte Gegenwart Japans inne, die vielleicht nur jemand wie Ueno, der seine Kindheit im Ausland verbrachte, entdecken konnte.

上野 通明 (チェロ) Origin

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 黛敏郎 BUNRAKU 9’51 武満徹 エア * 7’36 日本古謡 さくら(編曲:上野通明) 3’29 松村禎三 祈祷歌 16’24 山田耕筰 からたちの花(編曲:上野通明) 2’48 滝廉太郎 荒城の月(編曲:上野通明) 3’42 森円花 フェニックス 18’05 第1幕:アパッショナート 5’25 プロローグ 1’03 第2幕:ミステリオーソ 3’49 インテルメッツォ 1’57 第3幕:ミステリオーソ – アパッショナート 6’11 TT: 65'15 *独奏フルートの為に書かれた作品のため、ご遺族の特別な許可を得て演奏 27

日本をあらためて選び取る 一 日本人チェリストとして、こんなに素晴らしい邦人作 品があることを世界に紹介したい。 一見すると、誰もがいいそうな、ありふれた言葉ではあ る。しかし、上野通明というチェロ奏者の育った環境を 考えるならば、このセンテンスが少々異なった意味を 帯びてくるのが理解されよう。

29 上野 通明 上野は南米のパラグアイで生れ、幼い時期はスペインで過ごしている。 4歳のときにヴィデオで観たヨーヨー・マに夢中になり、5歳のクリスマ スにチェロを買ってもらったのが、彼の音楽人生の始まりだったという。 こうした上野にとって、日本は故郷でありながらもはるか遠い国だった。 彼はいう。 「日本の文化について深く考えたことがなく、ヨーロッパの人から好意 を持って日本の話をされても自分はほとんど知らない。それが恥ずかし かった」。やがて彼は、成長すると共に徐々に「意識的に」日本について 考えざるを得なくなったのだった。 日本という環境を当然なものとして受け止めるのではなく、それを一種 の外部として知覚したうえで、あらためて慎重に吟味し、選び取ること。 日本人による作品を自分の指で弾きながら、上野はそうした作業を行 なっているにちがいない。

30 ORIGIN 考えてみれば黛敏郎、武満徹、松村禎三といった作曲 家たちもまた、今から半世紀以上前、西洋の音楽を学 びながらも日本のアイデンティティを追求したパイオ ニアたちだった。上野がある時に逢着した問いは、彼ら の問いでもあったのだ。

31 上野 通明 黛敏郎(1929-97)は、東京藝術大学とパリ音楽院に学び、若くして前衛作曲家として注 目を集めた。しかし30歳を目前にした1958年、彼に大きな転機が訪れる。黛はこの年、仏 教音楽である声明と西洋のオーケストラの響きを重ね合わせた記念碑的な大作《涅槃交 響曲》を書くとともに、中央公論誌上に「ヨーロッパ音楽への決別」という一文をものして、 日本の伝統を取り入れた作風へと急速に傾斜してゆくのである。 1960年に作曲された《BUNRAKU》は、この転換を代表する作品のひとつ。タイトル通り、 ここでは日本の伝統的な人形劇「文楽」で用いられる太棹三味線の響き、そして太夫の語 りが、たった一本の楽器から鮮やかに現出する。弦を指板に強く叩きつけるバルトーク·ピ ツィカート、そして微妙なポルタメントが三味線の音響を構築してゆくが、同時に「語り」の 旋律が対比的に置かれていることに注意したい。これらの要素が絡み合いリズミックに発 展する中で、聴き手は、人形遣いの丁々発止のやりとりを眼前にすることになるだろう。上 野は初めて文楽の公演に行ったとき「そのドラマ性や激しさに驚いた」と述べているが、そ れは正確に、若き黛敏郎の感覚でもあったはずだ。

32 ORIGIN 武満徹(1930-96)は、戦後の日本の作曲家としてはもっとも名の知られた人物である。ド ビュッシーやメシアンといったフランス音楽の強い影響下で作曲を続けながら、彼もまた 西洋の響きと日本人のアイデンティティをどのように融合させるかについて自問自答し続け た。1967年の《ノヴェンバー・ステップス》は、琵琶と尺八という、日本の伝統音楽の中では 異なった系譜に属する楽器を用いた二重協奏曲だが、この作品によって彼の名は世界的 なものとなる。黛の場合と同じく武満もまた、「日本」との格闘によってユニヴァーサルな地 位をつかみ取ったのだった。 武満の作品にはチェロ独奏曲はない。しかし上野は、この音楽に漂う「空気感、オーガニッ クに時が流れたり止まったりする雰囲気」を表現したいあまり、遺族の許可を取って、武満 の遺作であるフルートのための《エア》(1995)の「チェロ版」を自ら作りあげた。結果とし て、この作品は、フルートによる原曲とは全く異なる魅力を放つ、確固たる芯を備えた音楽 として蘇ることになった。

33 上野 通明 松村禎三(1929-2007)は京都で生まれ育った作曲家だが、父は尺八、母は筝をたしなん でいたという。邦楽の環境の中で育ちながらも、彼は東京藝大で西洋の音楽を学ぶことに なる。彼が惹かれたのはラヴェルやストラヴィンスキーといった、どこか骨太な、時として「ア ジア」を感じさせる作曲家たちだったが、松村もまた、西洋音楽の枠組みの中でアジア的な エネルギーを追求するようになる。 《祈祷歌》は十七絃筝のために1980年に書かれた作品。筝は元来は十三絃の楽器だが、 合奏の際にチェロ的な役割を果たす楽器として、1920年代に宮城道雄によって生み出さ れたのが、低音を担当する十七絃筝である。その意味で、松村が1985年にこの曲のチェロ 版を発表したのは自然なことといえよう。曲はまさに怨念のように低音がうねり、時にはす すり泣くような表情を見せる。上野自身は、オスティナート的、呪術的な繰り返しの中から「 日本人ならではの陰影を讃える、暗さの中の美を重視する美意識」が伺えると語っている。

34 ORIGIN 三人三様の「日本」を描き出した黛、武満、松村が、ほぼ同じ時期に生まれているのは偶然 ではない。この世代は多感な10代半ばに悲惨な戦争を体験し(幸いなことに従軍する年 齢ではなかった)、日本の価値観が180度変化した瞬間を青年期に目撃した世代だった。 彼らはまさに日本に生まれ、育ちながらも、しかし敗戦によって「日本」をあらためて定義す ることを強いられた世代なのである。その意味では、どこか上野と似た境遇といってもよい だろう。 一方、森円花(1994-)は若い作曲家である。桐朋学園大学に学んだ彼女は、既に上野の ために多くの曲を書いているのだが、コロナ禍の2022年に書かれた《Phoenix》の中に聴く ことができるのは、既に戦争から80年近くを経た「現代の日本」だ。 全体は循環主題で繋がれた5つの楽章からなるが、prologueとintermezzoをはさんだ3 幕オペラのようなスタイルがここでは意識されている。無調語法からポピュラー音楽的なリ ズムまで含む多彩な様式は、上野という奏者の運動神経を最大限に引き出すものといえよ う。曲の最後では、奏者はチューニングを一瞬のうちに緩めて最低音を作るのだが、そのア クションに象徴される「熱さ」が何よりもこの曲の美点だろう。

さて、このアルバムには、黛や武満よりも半世紀前に、 日本の「西洋音楽」を追求した山田耕筰と滝廉太郎の 楽曲、そして日本古謡の「さくら」も収められている。い ずれもシンプルな音楽であり、技巧的な華やかさを持 つ音楽ではない。しかし、このごく単純な旋律のなかに は、幼少期を外国で過ごした上野通明だからこそつか み取ることのできた「日本」が、ひっそりと、そして確実 に息づいているように思われるのである。

Michiaki Ueno 上野 通明

38 ORIGIN L’éloquence et le charisme de Michiaki Ueno envoûtent le public. Il a été loué pour sa musicalité unique et naturelle et sa technique exceptionnelle. Il n'est guère surprenant que Yo-Yo Ma l'ait qualifié de « fabuleux violoncelliste ». Né au Paraguay en 1995, Michiaki Ueno a commencé l’étude du violoncelle au Japon à l’âge de cinq ans. En 2001, il s’installe à Barcelone où il étudie avec Iñaki Etxepare. Après son retour au Japon en 2004, il se forme au département de musique du Toho Gakuen College (classe diplômante pour solistes), sous la tutelle de Hakuro Mohri. En 2015, il s’installe en Allemagne où il poursuit ses études à la Robert Schumann Hochschule de Düsseldorf avec Pieter Wispelwey. En septembre 2021, Michiaki entre comme Artiste en Résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth sous la direction de Gary Hoffman et de Jeroen Reuling. En 2007, à l’âge de onze ans, il se produit pour la première fois avec orchestre au prestigieux Suntory Hall (Concerto de Lalo). Il devient ensuite le premier Japonais à remporter le Concours international Tchaïkovski pour jeunes musiciens, en 2009 à l’âge de treize ans. Un an plus tard, il remporte le premier prix du Concours international de musique de Roumanie, ainsi que le prix de l’ambassade de Roumanie et le prix culturel de la radio roumaine. En 2014, il a remporté le premier prix du Concours international Johannes Brahms. Son titre le plus récent est le premier prix du Concours international de Genève en 2021, assorti de trois prix spéciaux dont le prix du public.

39 MICHIAKI UENO Il a participé à plusieurs festivals et séminaires de musique, dont le Festival Pablo Casals de Prades, l’Académie du Festival de Verbier, le Festival international de musique NIPPON, le Festival international de musique de Takefu, le Séminaire international des musiciens de Prussia Cove, les Masterclasses de violoncelle de l’Académie Kronberg. Il a participé aux masterclasses de Steven Isserlis, Frans Helmerson, Ivan Monighetti, Miklós Perényi et Jian Wang, parmi d’autres maestros illustres. En tant que soliste, il s’est produit avec de nombreux orchestres tels que l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Lahti, l’Orchestre philharmonique de Gyeonggi, l’Orchestre symphonique Yomiuri Nippon et le New Japan Philharmonic, sous la direction de Charles Dutoit ou de Sebastian Weigle, entre autres chefs prestigieux. Dans le domaine de la musique de chambre, il partage la scène avec des artistes comme Jean-Guihen Queyras, Daniel Sepec, José Gallardo, Tsuyoshi Tsutsumi et Akiko Suwanai. Michiaki a reçu des prix tels que le « Foundation for Youth Award » (2011), le « Honourable Award » (2015) de la Fondation Iwatani Tokiko et le « Aoyama Music Prize » (2017) en tant qu’étoile montante prometteuse. Il a été généreusement soutenu par la Japan Federation of Musicians, la Rohm Music Foundation, la Ezoe Memorial Recruit Foundation, la Dr. Sieghardt Rometsch Stiftung et la Dr. Carl Dörken Stiftung. Michiaki joue sur un violoncelle de Paolo Antonio Testore qui lui est prêté par la Munetsugu Collection.

40 ORIGIN Michiaki Ueno's eloquent performance and charisma spellbind the audience. He has been praised for his unique yet natural musicality and superlative technique. As the winner of the Geneva International Music Competition, Ueno has proven to be one of the most promising artists on the classical music scene. ​Born in Paraguay in 1995, he spent his childhood in Spain. After moving to Japan, Ueno made his debut as a soloist at the prestigious Suntory Hall at just eleven years old, performing the Lalo Cello Concerto. This led to him winning the International Tchaikovsky Competition for Young Musicians, catapulting him onto the international scene. His accolades include first prizes at the Romanian International Music Competition, where he also received the Romanian Embassy Prize and the Romanian Radio Culture Prize, and at the International Johannes Brahms Competition, among others. He attracted the world’s attention at the Geneva International Music Competition with his sensational performance of the Lutosławski Cello Concerto, winning the first prize with three special awards, including the Young Audience Prize. ​Educated under the tutelage of Hakuro Mohri and Pieter Wispelwey, Ueno further honed his musicality as an artist-in-residence at the Chapelle Musicale Reine Elisabeth, under the guidance of Gary Hoffman and Jeroen Reuling.

41 MICHIAKI UENO ​As a soloist, Ueno has performed with leading orchestras such as the Orchestre de la Suisse Romande, Warsaw Philharmonic, KBS Symphony Orchestra, NHK Symphony Orchestra, and the Yomiuri Nippon Symphony Orchestra, under renowned conductors including Charles Dutoit and Jonathan Nott. He has shared the stage in chamber music performances with acclaimed artists such as Martha Argerich, Mischa Maisky, Augustin Dumay, and José Gallardo. Ueno is invited to music festivals around the world such as La Folle Journée de Nantes, Montpellier Music Festival, Pacific Music Festival, Argerich Music Festival Beppu, and the Beethovenfest Bonn, where he was awarded the Beethoven-Ring 2024. His recording career began ambitiously with the release of his world debut album, featuring the complete Bach suites at the age of 26. He has been honored with numerous awards, including the Idemitsu Music Award, the Nippon Steel Music Award, and the Hideo Saito Memorial Foundation Award. ​Ueno performs on two fine instruments: a 1730 "Feuermann" Stradivarius, on loan from the Nippon Music Foundation, and a 1758 P.A. Testore cello, on loan from the Munetsugu Collection.

42 ORIGIN Michiaki Uenos eloquente Darbietungen und sein Charisma ziehen das Publikum in ihren Bann. Er wird für seine einzigartige und zugleich natürliche Musikalität und seine herausragende Technik gelobt. Als Gewinner des 1. Preises beim Internationalen Musikwettbewerb Genf 2021 hat sich Ueno als einer der vielversprechendsten Künstler der klassischen Musikszene erwiesen. Nachdem er 1995 in Paraguay geboren wurde, verbrachte er seine Kindheit in Spanien. Nach seinem Umzug nach Japan gab Michiaki Ueno mit nur elf Jahren sein Debüt als Solist in der renommierten Suntory Hall mit dem Cellokonzert von Lalo. Dies führte zu seinem Sieg beim Internationalen Tschaikowsky-Wettbewerb für junge Musiker, wonach etliche Auftritte in verschiedensten Ländern erfolgten. Zu seinen Auszeichnungen zählen unter anderem weitere 1. Preise beim Internationalen Musikwettbewerb Rumäniens, wo er auch den Preis der rumänischen Botschaft und den Kulturpreis des rumänischen Rundfunks erhielt, sowie beim Internationalen Johannes-Brahms-Wettbewerb. Beim Internationalen Musikwettbewerb in Genf erhielt er mit seiner faszinierenden Darbietung des Cellokonzerts von Lutosławski weltweite Aufmerksamkeit und gewann den 1. Preis sowie drei Sonderpreise, darunter den „young audience price“ – den Preis des jungen Publikums.

43 MICHIAKI UENO Michiaki Ueno wurde bei Hakuro Mohri in Tokyo und Pieter Wispelwey in Düsseldorf ausgebildet und verfeinerte seine Musikalität als Artist-in-Residence der Queen Elisabeth Music Chapel unter der Leitung von Gary Hoffman und Jeroen Reuling. Solistisch trat Ueno mit führenden Orchestern wie dem Orchestre de la Suisse Romande, den Warschauer Philharmonikern, dem KBS Symphony Orchestra, dem NHK Symphony Orchestra und dem Yomiuri Nippon Symphony Orchestra mit renommierten Dirigenten wie Charles Dutoit, Jonathan Nott und Sebastian Weigle auf. 2026 tritt er unter anderem mit dem NHK Symphony Orchestra unter Tugan Sokhiev auf. In Kammermusikkonzerten stand er mit renommierten Künstlern wie Martha Argerich, Mischa Maisky, Augustin Dumay und José Gallardo auf der Bühne. Musikfestivals auf der ganzen Welt laden ihn ein, beispielsweise zu La Folle Journée de Nantes, dem Montpellier Music Festival, Pacific Music Festival, Argerich Music Festival Beppu sowie in Deutschland zum Mosel Musikfestival, Beethovenfest Bonn, wo er zum Träger des Beethoven-Rings 2024 ausgezeichnet wurde, Schumannfest Düsseldorf und den Festspielen Mecklenburg-Vorpommern. Im Jahr 2022 veröffentlichte das Label LaDolceVolta sein Weltdebütalbum mit sämtlichen Bach-Suiten im Alter von 26 Jahren. Darüber hinaus wurde er mit zahlreichen Preisen geehrt, darunter dem Idemitsu Music Award, dem Nippon Steel Music Award und dem Hideo Saito Memorial Foundation Award. Ueno spielt zwei herausragende Instrumente: Die „Feuermann“-Stradivari von 1730, eine Leihgabe der Nippon Music Foundation, und ein P.A. Testore-Cello von 1758, eine Leihgabe der Munetsugu Collection.

44 ORIGIN 2021年ジュネーヴ国際コンクール・チェロ部門で日本人初の優勝を果たし、あわせて Young Audience Prize、Rose Marie Huguenin Prize、Concert de Jussy Prizeと3つの特別賞も受賞。 パラグアイで生まれ、幼少期をスペイン、バルセロナで過ごす。13歳で第6回若い音楽家の ためのチャイコフスキー国際コンクールで全部門を通じて日本人初の優勝したのを皮切り に、第6回ルーマニア国際コンクール最年少第1位、第21回ヨハネス・ブラームス国際コン クール第1位、第11回ヴィトルト・ルトスワフスキ国際チェロ・コンクール第2位など、国際 舞台で次々と活躍。これまでにソリストとしてワルシャワ国立フィルハーモニー管弦楽団、ス イス・ロマンド管弦楽団、ロシア交響楽団、KBS交響楽団、NHK交響楽団、読売日本交響 楽団、新日本フィルハーモニー交響楽団など国内外のオーケストラと数多く共演。マルタ・ アルゲリッチ、ミッシャ・マイスキー、オーギュスタン・デュメイ、ホセ・ガヤルドら著名なアー ティストとも共演し好評を博す。

45 上野 通明 桐朋学園大学ソリスト・ディプロマコース全額免除特待生として毛利伯郎に師事し、オラン ダの名チェリスト、ピーター・ウィスペルウェイに招かれて19歳で渡独。デュッセルドルフ音 楽大学でコンツェルトエグザメン(ドイツ国家演奏家資格)を満場一致の最高得点で取得 した後、ベルギーのエリザベート王妃音楽院にてゲーリー・ホフマンに師事。 2024年ドイツのボン・ベートーヴェン音楽祭よりベートーヴェン・リング賞を受賞する他、 岩谷時子音楽文化振興財団より第1回Foundation for Youth賞、第6回岩谷時子賞奨 励賞、第26回青山音楽賞新人賞、第31回出光音楽賞、第24回ホテルオークラ音楽賞、第 21回齋藤秀雄メモリアル基金賞を受賞。令和3年度文化庁長官表彰(国際芸術部門)を 受彰。2025年第35回日本製鉄音楽賞〈フレッシュアーティスト賞〉受賞。 1758年製P.A.Testore(宗次コレクション)、1730年製A.Stradivarius "Feuermann("日 本音楽財団)、弓はF.Tourte(住野泰士コレクション)をそれぞれ貸与されている。 2022年La Dolce VoltaよりCDアルバム「バッハ無伴奏チェロ組曲(全曲)」がリリースさ れ、レコード芸術誌特選盤に選出される。2024年にはサントリーホールにて、邦人作曲家 の作品のみによる無伴奏チェロ・リサイタルを開催し、大きな反響を呼んだ。現在、主にヨ ーロッパとアジアで活発な演奏活動を行っている。

46 Michiaki Ueno LDV115.6 Johann Sebastian Bach ヨハン・セバスティアン・バッハ The Six Cello Suites 無伴奏チェロ組曲(全曲) Également disponible / Also available / Auch auf CD erhältlich / 好評発売中

℗ La Prima Volta 2024 © La Dolce Volta 2025 Enregistré à la Chapelle Musicale Reine Elizabeth, Waterloo (Belgique) dans le Grand Studio Haas-Teichen du 3 au 6 mai 2024 Direction de la production : La Dolce Volta Prise de son, direction artistique, montage et mixage : Hari Yim Textes : Yuji Numano Traduction et relecture : Christopher Bayton (FR) Carolin Krüger (DE) - Yuji Numao (JP, EN) Photographies : © Seiji Okumiya © La Prima Volta pour l’ensemble des textes et des traductions Réalisation graphique : Stéphane Gaudion (lechienestunchat.com) www.ladolcevolta.com LDV140

English commentary inside Mit deutscher Textbeilage 日本語解説付 Total Timing: 65'15 Made in Czech Republic Origin | Michiaki Ueno 上野 通明 Toshirō Mayuzumi 黛敏郎 BUNRAKU 文楽 Tōru Takemitsu 武満徹 Air エア * Traditionnel / Folk song 日本古謡 Sakura さくら Teizō Matsumura 松村禎三 Air of Prayer 祈祷歌 Kōsaku Yamada 山田耕筰 Trifoliate Orange Flowers (Karatachi no Hana) からたちの花 Rentarō Taki 滝廉太郎 The Moon over the Ruined Castle (Kōjō no Tsuki) 荒城の月 Madoka Mori 森円花 Phoenix フェニックス * Orginally for flute solo. Performed on Cello under the special permission from the late composer’s familly. 独奏フルートの為に書かれた作品のため、ご遺族の特別な許可を得て演奏

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