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13 JEAN-BAPTISTE FONLUPT Rachmaninov, également pianiste concertiste, a été l’un des premiers à laisser à la postérité des enregistrements de ses œuvres, notamment de ses Préludes. Comment l’interprète d’aujourd’hui doit-il en tenir compte ? Rachmaninov, tout en affirmant qu’en tant que pianiste il était le mieux placé pour jouer ses œuvres, trouvait aussi beaucoup d’intérêt à écouter d’autres musiciens les interpréter. Lorsqu’il entendait des idées auxquelles il n’avaient pas pensé, il prenait cela comme un bon signe. Il a enregistré seulement une partie des Préludes. Les connaître est indispensable selon moi. Il y a dans le jeu de Rachmaninov une forme de légèreté. Rien n’y est grossier, emphatique, il utilise peu le rubato et la pédale de façon mesurée. Lorsque j’ai travaillé ses Préludes, je l’ai eu constamment en tête, tout en poursuivant ma propre quête interprétative.

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