LDV120

4 PIANO TWINS Est-ce l’envie de développer la dimension orchestrale du clavier qui motive également cette aventure à deux pianos ? Wilhem Latchoumia : Ce travail sur les timbres de l’orchestre a toujours été au cœur de nos préoccupations, même individuellement. Lorsque je regarde la partition d’une sonate de Beethoven, je vois tout de suite le quatuor à cordes ou le pupitre des vents. Comment faire sonner différemment, avec une large palette de couleurs, un tel instrument qui peut paraître monocorde ? C’est cette question fondamentale qui nous stimule tous les deux, tant en duo qu’en solo. Vanessa Wagner : Cette réflexion est d’autant plus passionnante que nous avons des touchers qui, sans être forcément similaires, se marient très bien. La grande souplesse de la technique de Wilhem correspond parfaitement à ma façon d’envisager le jeu pianistique. À tel point qu’il est, paraît-il, souvent difficile de distinguer le son de l’un ou de l’autre en concert. Ce qui nous réjouit car cela s’accorde avec notre conception de l’interprétation à deux pianos.

RkJQdWJsaXNoZXIy OTAwOTQx