LDV119
« Villa-Lobos était plus enfant qu’enfant », notait en 1963 Marcel Beaufils, ami et biographe du « musicien et poète du Brésil ». De la rencontre avec Artur Rubinstein jaillissent dès 1918 les premières pages de A próle do bébé , une série de pièces poétiques évoquant le monde de l’enfance, qui s’exprime au gré d’une écriture pianistique personnelle et virtuose faite de mille détails pittoresques. Avec les Cirandas de 1926, Villa-Lobos a construit des petits tableaux en insérant en leur milieu l’une ou l’autre de ces comptines que tous les enfants brésiliens apprenaient à l’école (et qu’ils apprennent encore dans des habillages sonores au goût du jour). Son inépuisable créativité en matière rythmique, son génie instinctif du décor pianistique et son sens du jeu apportent à ces innocentes mélodies d’authentiques et riches émotions.
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