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47 MICHEL BOUVARD Je me suis souvent plu à imaginer ce grand chef d’entreprise vieillissant, au sommet de sa gloire, mais ayant toujours gardé son âme d’artisan du Sud- Ouest, ressentant sans doute une fierté particulière à reconstruire l’orgue de Saint-Sernin, dans « sa » ville de Toulouse, celle de ses débuts dans l’atelier de son père en 1827, non loin de la célèbre basilique. Un premier projet lui avait été refusé (1845) au bénéfice de Daublaine-Callinet-Barker. Quarante ans plus tard il s’y trouvera en concurrence directe avec la dynastie toulousaine des Puget, auteurs des instruments admirables de Notre-Dame du Taur, Notre-Dame de la Dalbade, et autres... Certes, il avait déjà œuvré pour Toulouse (cathédrale en 1850, église du Gesù en 1864), mais le plus haut symbole artistique et spirituel de cette ville rose, où la bonne étoile de ses vingt ans avait initié les rencontres indispensables à sa destinée mondiale, demeurait la prestigieuse basilique romane, mondialement connue elle aussi.
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