LDV102
15 XAVIER PHILLIPS, CÉDRIC TIBERGHIEN La Deuxième Sonate semble avoir des ailes : elle va de l’avant, dans un élan permanent… Cédric Tiberghien : Son premier mouvement donne l’impression d’un étirement à l’infini. C’est une mélodie sans fin. Dans le dernier tout est condensé, resserré. L’ Allegro vivo final a quelque chose de fuyant. Il est d’une urgence extraordinaire, d’une effervescence irrésistible, qui emporte tel un tourbillon. C’est précisément ici que le mot « incandescence » m’est apparu comme définissant exactement ce qu’est pour moi cette musique. C’est le gaz que l’on allume et qui s’enflamme d’un seul coup. Une étincelle qui met le feu aux poudres… Cela est bouleversant pour l’interprète, propulsé dans une énergie soudaine, irrépressible. J’ai rarement rencontré cela, peut-être chez Schumann. Bibliographie 1. Vladimir Jankélévitch, Fauré et l’inexprimable , Plon 1974 2. Jacques Bonnaure, Gabriel Fauré , Actes Sud/Classica 2017
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