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8 FAURÉ ∙ L’ŒUVRE POUR VIOLONCELLE ET PIANO Le contrepoint très serré des sonates pose-t-il une difficulté particulière aux interprètes ? Cédric Tiberghien : C’est un contrepoint d’une grande complexité et très particulier, très différent du contrepoint classique auquel nous sommes habitués avec Bach. Il a souvent été au cœur de nos échanges. Xavier Phillips : Il est en effet très déroutant. Ce contrepoint compose avec la couleur. Une note ajoutée, venue d’on ne sait où, apporte une couleur à un moment particulier. Elle vient flatter l’oreille. Bercé par cette musique depuis l’enfance, elle m’a toujours paru naturelle. Je ne l’ai jamais trouvée bizarre, mais plutôt étrangement belle. Cette étrangeté procure une émotion spéciale, que l’on n’éprouve qu’avec ce compositeur.

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