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Vladimir Jankélévitch 1 résume très bien cela : « il n’y a pas d’esthétique fauréenne… Pour Fauré, composer c’est faire sans dire ». Cédric Tiberghien : Fauré est insaisissable. Toute tentative de le saisir est vouée à l’échec. On parvient à le jouer une fois que l’on y a renoncé. Xavier Phillips : Comme il écrit dans le respect des formes académiques, on pense pouvoir l’attraper, le pincer par cet angle-là, sans y parvenir. Parce que ce qui émane de sa musique n’est pas là. C’est cette passion, ce feu, tout ce qui jaillit et s’exprime finalement à l’intérieur de ce qui pourrait être un carcan, mais qui ne l’est pas. La difficulté de cette musique est justement de ne pas faire sentir le cadre formel. Il faut être dans le flot, l’embrasement, et cela échappe à toute notion arithmétique ou logique. 7 XAVIER PHILLIPS, CÉDRIC TIBERGHIEN
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