LDV101
10 DVOŘÁK Bâti en quatre mouvements, l’opus 96 s’ouvre par un Allegro non troppo , en s’inscrivant dans une sorte de filiation avec le Quatuor « De ma vie » de Smetana, écrit vingt ans plus tôt. Il évoque le souffle du printemps en plein air et révèle en même temps - dans le deuxième thème de ce premier mouvement, qui commence ppp par trois noires montant par degré - une émotion rappelant celle des chants des plantations qui l’avaient impressionné. Ses deux thèmes sont basés sur la gamme pentatonique (les touches noires du piano), base commune à bon nombre de chants folkloriques bohêmes ou noirs d’Amérique. Dvořák accorde une importance particulière aux sonorités des basses, et c’est d’ailleurs l’alto, expression de sa voix la plus intime, qui introduit le célèbre thème initial, tandis qu’il confie un rôle privilégié au violoncelle, dans son registre élevé, lors de la récapitulation.
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